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Baisse de 10 % des mises sur les jeux d'argent en ligne en 2013

Un joueur de poker en ligne [Karen Bleier / AFP/Archives] Un joueur de poker en ligne [Karen Bleier / AFP/Archives]

Les mises sur les jeux en ligne (paris sportifs et hippiques et poker) en 2013 ont diminué de 10% à 8,474 milliards d'euros par rapport à 2012 (9,408 milliards), selon les chiffres publiés mardi matin par l'Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel).

Le produit brut des jeux (PBJ, différence entre les mises des joueurs et leurs gains) a atteint en 2013 686 millions d'euros, en baisse de 2% par rapport à 2012 (698), précise l'Arjel.

Les mises en paris sportifs ont très fortement augmenté (20 %) mais les paris hippiques ont subi pour la première fois une légère baisse (1 %). Au poker, les mises de cash-game (le joueur peut quitter la table dès qu'il le veut) ont diminué fortement (18 %), alors que les droits d'entrée de tournois ont conservé une tendance à la hausse (5 %).

Les tendances observées depuis le début de 2013, a dit à l'AFP l'ex-président de l'Arjel Jean-François Vilotte, se sont amplifiées au cours du quatrième trimestre.

L'évolution des comptes joueurs actifs (ayant engagé au moins un pari durant l'année) suit les mouvements des mises puisque, sur 2013, le marché des paris sportifs a connu une hausse de 14 % de joueurs actifs, celui des paris hippiques une baisse de 1 % et le poker en ligne une diminution de 9 %.

L'Arjel note également que les évolutions des activités des 18 opérateurs en ligne agréés recoupent celles constatées dans les réseaux physiques : hausse (14,8 %) de mises en paris sportifs de la Française des Jeux, baisse (5,3 %) en paris hippiques dans le réseau du PMU et baisse (4,25 %) de PBJ des 197 casinos.

Les jeux en ligne devraient générer pour 2013 près de 325 millions d'euros de recettes fiscales (hors TVA).

Les mises en paris sportifs, en grande majorité sur le football, augmentent de 20 % par rapport à 2012, passant de 705 millions à 848 millions d'euros. Une tendance qui s'est accentuée lors du quatrième trimestre avec une hausse de 41 % des mises, soit la plus forte évolution trimestrielle de l'année, note Jean-François Vilotte.

Il y a eu davantage de joueurs et des joueurs qui ont misé plus, dit-il, dans un année sans évènement sportif mondial. Les projections pour 2014, a-t-il ajouté, font apparaître que les mises sur les paris sportifs "vont rejoindre, voire dépasser" les mises sur les paris hippiques avec les JO d'hiver à Sotchi et le Mondial de football au Brésil.

Par ailleurs, le secteur hippique en ligne a connu une baisse de 1 % (1,111 milliard en 2013 contre 1,124 milliard en 2012), baisse "inquiétante" pour Jean-François Vilotte, alors que l'offre de courses servant de support aux paris "a significativement augmenté". Il a expliqué cette baisse par l'"effet de la crise économique", le montant des mises des joueurs fléchissant à chaque fin de mois.

Le poker, enfin, a connu une diminution des mises en cash-game (5,055 milliards d'euros) de 18 % au regard de 2012 (6,182 milliards) après quatre trimestres de baisse. "Il y a moins de joueurs et surtout des gros joueurs" qui quittent les tables de poker en ligne françaises, estimant qu'elles ne sont pas assez attractives.

Jean-Francois Vilotte a une nouvelle fois plaidé pour l'introduction de nouvelles variantes de poker et la possibilité donnée aux joueurs de se confronter avec des joueurs étrangers dans des pays, comme l'Italie, qui ont des systèmes de régulation des jeux en ligne analogues.

 

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