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Un violeur en série interpellé en flagrant délit

Un gyrophare de la police [Philippe Huguen / AFP/Archives] Un gyrophare de la police [Philippe Huguen / AFP/Archives]

Un violeur en série présumé, qui avait provoqué une "psychose" dans le 8ème arrondissement de Lyon début 2013, a été interpellé en flagrant délit de viol de sa sixième victime dans la nuit de vendredi à samedi, et écroué, ont annoncé mardi le parquet et la police.

Cet homme de 37 ans, chauffeur dans les transports en commun lyonnais (TCL), a été interpellé en flagrant délit dans un parking, à l'endroit même où un an plus tôt il avait violé, déjà sous la menace d'un couteau, sa quatrième victime, a précisé Albert Doutre, directeur départemental de la Sécurité publique, lors d'une conférence de presse tenue avec le procureur de la République Marc Cimamonti.

Sa dernière victime, très profondément choquée, s'est vu prescrire 10 jours d'ITT.

Les policiers avaient été alertés par le témoin d'une dispute au sein d'un couple, qui venait de trouver le sac à main abandonné par la jeune victime. Comprenant qu'il pouvait s'agir du sac à mai d'une nouvelle victime, ils se sont aussitôt rendus à l'endroit où le violeur en série avait déjà sévi et ont interpellé l'homme qui a tenté de s'enfuir.

Durant sa garde à vue, ce dernier, sans casier judiciaire et habitant dans le quartier chez sa mère, a reconnu ce dernier viol et a été mis en examen dans le cadre de ce flagrant délit, a précisé M. Cimamonti.

Un prélèvement génétique a alors établi que son profil était identique à celui du violeur en série qui avait agressé cinq jeunes femmes de 22 à 26 ans, dont trois étudiantes, entre le 18 octobre 2012 et le 31 janvier 2013.

Tel un "loup solitaire", cet homme, cagoulé et vêtu de noir, agissait "tous les quinze jours", toujours de nuit -entre 23H00 et 1H50 - sur un "même territoire de chasse" - un quartier du 8ème arrondissement - sur des jeunes femmes, "toujours prises par surprise" et qu'il menaçait d'un couteau, a détaillé M. Doutre.

"C'est une affaire exceptionnelle par la longueur de son déroulement et le climat de psychose dans tout un arrondissement", a-t-il souligné, fustigeant les courriers électroniques envoyés début février par les universités Lyon-1 et Lyon-2 à plus de 30.000 étudiants.

"On aurait pu aboutir bien avant si les réseaux sociaux ne s'en étaient pas mêlés", s'est emporté le responsable de la police, dénonçant, ainsi que le procureur, le "vacarme médiatique" qui "l'a alerté".

"Quand il a pensé que c'était calme, il a refrappé", a-t-il dit, rendant hommage à "l'investissement sans compter" des policiers qui ont eu recours à un psycho-criminologue.

Le violeur présumé, écroué dimanche, n'a pas encore été entendu par les enquêteurs sur les autres affaires, qui font l'objet d'une information judiciaire distincte.

Il n'est pas exclu non plus que son empreinte génétique corresponde à d'autres affaires de viols non élucidées.

 

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