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Cadres séquestrés : Goodyear refuse de négocier

Les deux cadres de l'usine d'Amiens-Nord, le 6 janvier 2014, séquestrés par le personnel de l'usine menacée de fermeture [ / AFP] Les deux cadres de l'usine d'Amiens-Nord, le 6 janvier 2014, séquestrés par le personnel de l'usine menacée de fermeture [ / AFP]

La direction de Goodyear pour la France a annoncé à l'AFP qu'elle refusait de rencontrer les élus du personnel d'Amiens-Nord tant que deux cadres de l'usine seraient séquestrés.

"La direction de GDTF (Goodyear-Dunlop Tires France) ne participera à aucune réunion avec les représentants des salariés tant que deux de ses dirigeants seront séquestrés", a indiqué à l'AFP, sans plus de précision, la direction de l'équipementier en France.

Des salariés de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord retenaient toujours mardi matin les deux dirigeants qu'ils séquestrent depuis la veille sur le site du fabricant de pneumatiques menacé de fermeture.

"Tant que les cadres ne seront pas libérés, il n'y aura pas de réunion ? Et bien nous on dit que tant qu'il n'y aura pas de réunion, ils ne seront pas libérés", a réagi Mickaël Wamen, leader de la CGT, syndicat ultra-majoritaire à Amiens-Nord.

Le directeur de production de l'usine, Michel Dheilly, et le directeur des ressources humaines (DRH), Bernard Glesser, sont retenus depuis 10H30 (09H30 GMT) lundi dans une salle de réunion, dont une des portes a été bloquée par un imposant pneu agraire, et où ils ont passé la nuit de lundi à mardi.

La CGT avait annoncé la tenue d'une réunion dans les locaux de l'inspection du travail d'Amiens à 10H00 entre représentants du personnel, représentants de l'Etat et de la direction, tout en indiquant qu'elle en attendait confirmation.

Le syndicat espère l'application d'une version "améliorée" d'un plan de départs volontaires (PDV) abandonné en 2012, avec des primes de licenciement "qui soient au minimum sur les bases du PDV" et des congés de reclassement allongés.

"Si on les laisse partir, c'est comme si on n'avait rien fait", avait affirmé M. Mallet à propos des cadres.

La CGT avait multiplié ces derniers mois les procédures judiciaires pour faire annuler la fermeture de l'usine et les 1.173 suppressions de postes qu'elle risque d'entraîner, sans succès.

 

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