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La mère d'un jeune alcoolisé mort noyé porte plainte

Des plongeurs à la recherche du corps de Vincent Zecca sondent les fonds de la Garonne le 12 mars 2012 à Bordeaux [Jean-Pierre Muller / AFP/Archives] Des plongeurs à la recherche du corps de Vincent Zecca sondent les fonds de la Garonne le 12 mars 2012 à Bordeaux [Jean-Pierre Muller / AFP/Archives]

La mère d'un étudiant bordelais, retrouvé noyé en mars 2012 dans la Garonne, a initié une plainte contre un couple qui avait croisé son fils ivre tard dans la nuit, souhaitant faire "un exemple" en matière de non-assistance aux jeunes sur-alcoolisés.

 

Sylvie Zecca a indiqué samedi à l'AFP avoir mandaté fin 2013 son avocat pour déposer une plainte avec constitution de partie civile pour non-assistance à personne en danger, confirmant une information de VSD.

Vincent Zecca, étudiant de 19 ans originaire de Corrèze, avait disparu début mars 2012 au terme d'une nuit alcoolisée à Bordeaux. Son corps avait été repêché trois semaines plus tard. Sa famille avait porté plainte pour homicide volontaire, mais la police avait dit pencher pour la thèse accidentelle.

Selon Mme Zecca, qui a eu accès récemment au dossier, la nouvelle plainte vise un jeune couple qui, tard dans la nuit, aurait croisé son fils "très alcoolisé, presque comateux, en danger", mais "au lieu de lui venir en aide, se sont ri de lui, l'ont filmé avec un smartphone, l'ont laissé repartir".

"Je ne demande pas de sanction, mais qu'ils soient mis face à leurs responsabilités, quelque chose d'exemplaire", a déclaré Mme Zecca, qui depuis milite pour l'assistance aux jeunes sur-alcoolisés, et déplore qu'ils soient perçus "comme des coupables, non des personnes vulnérables". En 2012, elle a créé une association, Jeunesse volée, qui revendique 170 adhérents, dont des parents ayant vécu un drame similaire.

Dans sept noyades de jeunes survenues depuis juillet 2011 à Bordeaux après des soirées très alcoolisées, la thèse d'une chute accidentelle dans la Garonne a été privilégiée.

Mme Zecca, ancienne officière de police judiciaire, ne croit pas à l'accident concernant Vincent, et reste persuadée que son fils, dont la carte bleue a été volée le même soir, a fait plusieurs "mauvaises rencontres" cette nuit-là, dont une lui aurait été fatale.

La série de noyades de 2011-2012 avait entraîné la mise en place d'un dispositif mi-préventif mi-répressif, avec déploiement de caméras de vidéo-surveillance sur les quais de Garonne prisés des noctambules, création d'une brigade fluviale, et interdiction de vente d'alcool à emporter le soir.

 

 

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