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Meurtre d'Océane : retour sur les faits

Une photo d'Océane est placardée dans la rue de la maison familiale. [PASCAL GUYOT / AFP]

Nicolas Blondiau, père de famille de 27 ans, est jugé ce lundi et mardi par la cour d'assises du Gard à Nîmes pour le viol et le meurtre d'Océane, une fillette de 8 ans, en novembre 2011 dans le village de Bellegarde.

 

Le procès de Nicolas Blondiau s'ouvre ce lundi 16 décembre à la cour d'assises du Gard dans l'affaire du viol et du meurtre de la petite Océane, 8 ans, le 5 novembre 2011 dans le village de Bellegarde. Le père de famille, aujourd'hui âgé de 27 ans, a reconnu les faits.

Le 5 novembre 2011 vers 18h30, Océane doit se rendre chez un ami de la famille pour récupérer un jeu vidéo. 200 m séparent les deux maisons dans le petit village de Bellegarde. Aussi, lorsque ses parents constatent que la fillette de 8 ans n'est toujours pas de retour une demi-heure plus tard, ils lancent l'alerte.

La gendarmerie déploie un important dispositif de recherches, auquel les habitants se joignent.

Le corps de la fillette, en partie dénudé, est retrouvé le lendemain vers 10h30 sur un chemin de terre à 3 km du centre du village. Selon les résultats de l'autopsie, Océane a subi des attouchements sexuels avant d'être étranglée et de recevoir quatre coups de couteau au niveau du cœur.

Un voisin de la famille, un retraité septuagénaire condamné en 1999 pour des faits d'agressions à caractère sexuel sur un mineur, est entendu par les enquêteurs et placé en garde à vue. Mais, rapidement, l'homme est innocenté, son ADN ne correspondant pas à celui retrouvé sur les lieux.

L'enquête est au point mort et le procureur de la République de l'époque, Robert Gelli, envisage alors d'effectuer des prélèvements ADN sur toutes les connaissances de la famille et même à grande échelle dans le village.

 

Les aveux de Nicolas Blondiau

Le 8 novembre, l'affaire rebondit. Nicolas Blondiau, père de deux enfants âgé de 25 ans, se présente à la gendarmerie, demandant à subir un prélèvement. Il explique avoir un "trou noir" sur ses activités le soir du meurtre, en raison d'une importante prise d'alcool et de stupéfiants.

Quelques minutes avant son arrivée, son ex-compagne a alerté les autorités pour dire que Nicolas Blondiau lui avait avoué le meurtre.

Face aux résultats d'analyse l'incriminant, il avoue le viol et le meurtre d'Océane. Lors de l'instruction, il se rétracte sur les faits d'agression sexuelle avant de reconnaitre à nouveau le viol.

 

Le récit de l'accusé

Nicolas Blondiau explique aux gendarmes qu'il se rendait chez la même personne qu'Océane lorsqu'il a croisé la fillette. Comme il pleuvait, il lui a proposé de l'accompagner en voiture.

Mais au lieu de s'arrêter, il a continué sa route, s'est arrêté à l'écart puis a violé la fillette. Prenant conscience de son geste, il a alors décidé de la tuer. C'est alors qu'il l'a étouffée puis poignardée dans son véhicule.

Il a ensuite déposé le corps de l'enfant au pied des vignes.

 

Une personnalité complexe

La personnalité de Nicolas Blondiau est apparue complexe tout au long de l'instruction. L'homme, qualifié de bon père, est décrit par son entourage comme "attentionné, affectueux, généreux" mais également d'"alcoolique, de fainéant, impulsif, grossier, menteur".

Un portrait également écorné par son attitude avec les parents d'Océane. Le lendemain de la découverte du corps de la petite fille, l'accusé s'est présenté au domicile des parents, a pris le père dans ses bras avant de lui lancer : "Ne t'inquiète pas, on va retrouver cet enc...".

Nicolas Blondiau comparait lundi et mardi devant la cour d'assises du Gard à Nîmes. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité, qui peut être assortie d'une peine de sûreté de 30 ans. 

 

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