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Qui sont les deux soldats français morts à Bangui ?

Nicolas Vokaer et Antoine Le Quinio.[SIRPAT]

Nicolas Vokaer et Antoine Le Quinio, les deux soldats tués cette nuit lors d'un échange de tirs à Bangui, en Centrafrique étaient deux jeunes engagés qui appartenaient au 8e RPIMA (Régiment parachutiste d'infanterie de marine) de Castres.

 

Les soldats de 1re classe Nicolas Vokaer et Antoine Le Quinio, du 8e RPIMa de Castres, avaient été envoyés en renfort en Centrafrique suite au déclenchement le 5 décembre de l'opération Sangaris pour rétablir la sécurité dans le  pays.

 

> Antoine Le Quinio, 22 ans, signe un contrat d’engagé volontaire de l’armée de Terre en 2011, après son bac. Quelques semaines plus tard, ce natif d'Angers rejoint le 8e régiment de parachutistes d’infanterie de marine de Castres pour effectuer sa formation. Il y décroche son brevet parachutiste et se spécialise en "combat débarqué". Promu soldat de 1re classe en mai 2012,  Antoine Le Quinio, célibataire et sans enfants, est affecté à la 1re compagnie de combat du 8e RPIMA en tant qu'aide tireur ERYX, un missile antichar.

Il participe à sa première mission en Centrafrique de décembre à mars 2013. "Parachutiste charismatique et robuste" selon la biographie transmise par le ministère de la Défense, "il confirme à son retour son très fort potentiel". Il était depuis la mi-octobre en mission au Gabon avec sa compagnie avant d'être envoyé en renfort en Centrafrique. Antoine Le Quinio est décoré de la médaille d’outre-mer avec agrafe Centrafrique.

 

> Son compagnon d'armes, Nicolas Vokaer, 23 ans, est, lui, originaire de Tremblay en France (93). Le jeune homme s'est engagé en 2011 pour trois ans après un BEP. Envoyé à Castres, au 8e RPIMA, pour suivre une formation, sa hiérarchie remarque rapidement son "fort potentiel" et des "prédispositions pour le métier des armes" et elle l'affecte à la 1re compagnie de combat du 8e RPIMa comme soldat de 1re classe. En 2012 il décroche un brevet parachutiste et se spécialise en "voltige" pour les combats d'infanterie.

Sa première mission de quatre mois comme "tireur spécialiste appui direct" l'emmène en Centrafrique (BOALI 31). Ses supérieurs relèvent alors qu'il "s’est particulièrement distingué par son professionnalisme". En opération au Gabon depuis octobre et de Centrafrique depuis le 5 décembre dernier, Nicolas Vokaer venait de signer un nouveau contrat de deux ans avec l'armée. Célibataire et sans enfants, il était décoré de la médaille d’outre-mer et de la médaille de bronze de la défense nationale.

 

Les conditions de leurs décès

Vers 23h30, les deux militaires marchaient en tête d'un groupe d'une trentaine d'hommes à 1.200 mètres à l'est de l'entrée de l'aéroport de Bangui. Ils venaient de débarquer de leurs véhicules blindés pour patrouiller à pied quand un accrochage s'est produit, environ 400 mètres plus loin.

Le petit groupe a été pris à partie à très courte distance par des individus muni d'armes légères. Les militaires ont riposté et Nicolas Vokaer et Antoine Le Quinio ont été "grièvement blessés".  Immédiatement pris en charge avant d'être évacués vers l'antenne chirurgicale avancée de l'aéroport, ils sont décédés des suites de leurs blessures.

Le Président François Hollande est attendu mardi soir Centrafrique. Il devrait se recueillir devant les corps des deux soldats. Un hommage national sera rendu aux deux parachutistes, premières victimes de l'intervention française en Centrafrique.

 

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