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Evasion à Nantes : les accès à la maison d'arrêt bloqués

Des personnes devant l'entrée du centre pénitentiaire de Nantes, le 27 novembre 2013 [Frank Perry / AFP] Des personnes devant l'entrée du centre pénitentiaire de Nantes, le 27 novembre 2013 [Frank Perry / AFP]

Les accès à la maison d'arrêt de Nantes étaient bloqués jeudi matin avant l'aube par plusieurs dizaines de personnels pénitentiaires qui manifestaient ainsi leur solidarité avec leurs trois collègues blessés mercredi lors de l'évasion violente d'un prisonnier à l'occasion d'un transfert médical, a constaté l'AFP.

Environ 80 agents, venus de Nantes mais aussi de Rennes à l'appel de la CGT, l'Ufap et FO, ont bloqué les accès au centre pénitentiaire à partir de 6h à l'aide d'un important barrage de pneus et de palettes, a constaté un photographe de l'AFP.

Ce blocage, réalisé par des agents pénitentiaires qui n'étaient pas en service du fait qu'ils n'ont pas le droit de grève, répondait à un appel commun lancé mercredi soir par les syndicats. Ceux-ci demandent une "révision totale des niveaux d’escorte établis pour chaque détenu du Centre Pénitentiaire de Nantes" ainsi que le "maintien des fouilles intégrales systématiques".

Un détenu "particulièrement signalé", Stéphane Goetz, 27 ans, condamné en 2012 pour une tentative de meurtre - mais il a fait appel - et mis en examen pour une deuxième sur un codétenu, a faussé compagnie de manière violente, mercredi, à trois surveillants qui l'avaient conduit à l'hôpital de Nantes pour faire une radio de sa cheville.

Une voiture de police devant l'entrée de l'hôpital de Nantes, le 27 novembre 2013 [Jean-Sébastien Evrard / AFP]
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Une voiture de police devant l'entrée de l'hôpital de Nantes, le 27 novembre 2013
 

Armé d'un cutter, il les a blessés tous les trois, deux d'entre eux devant être hospitalisés sans que leur pronostic vital soit mis en danger.

Un responsable de l'Ufap a indiqué mercredi soir que cette évasion pourrait être due à une "erreur de saisie" de la classification d'escorte qui devait accompagner ce prisonnier.

Compte tenu de sa dangerosité, à l'issue de l'enquête après son arrivée à la maison d'arrêt de Nantes en juin dernier, il aurait dû bénéficier d'une escorte niveau "3", qui implique que les surveillants soient renforcés par des policiers armés. Or il a été enregistré comme ne relevant que d'une escorte "2", à savoir trois surveillants sans soutien policier, comme c'était le cas mercredi matin.

Un mandat de recherche a été délivré et une information judiciaire pour "évasion avec usage d'une arme et violences sur agents de l'administration pénitentiaire" a été ouverte mercredi à l'encontre de M. Goetz par le parquet de Nantes.

 

 

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