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Opération dédiabolisation au FN

Un pupitre du FN [Bertrand Guay / AFP/Archives]

Ces dernières semaines, la direction du Front national écarte ses membres responsables de dérapages racistes. Dernier en date, Joris Hanser, qui avait évoqué l’occupation nazie en parlant de Brignoles.

 

« A Brignoles ce matin, Die Ausweise (des laisser-passer en vigueur sous l’occupation allemande, ndlr) étaient à retirer en sous-préfecture ». C’est en ces termes que s’était exprimé Joris Hanser, jeune candidat FN aux municipales de Rixheim (Haut-Rhin) sur Twitter au lendemain de la victoire du Front National à la cantonal de Brignoles dans le Var.

Une saillie qui se voulait être « de l’humour » selon l’auteur, mais qui a fortement déplu à la direction du parti qui n’a pas hésité à prendre les devants et à écarter le jeune homme de 20 ans. 

Cette nouvelle mise à l’écart entre dans un processus de dédiabolisation du parti lancé avant les municipales de 2014. Il y a deux semaines déjà, le FN avait suspendu Anne-Sophie Leclère, qui, dans un reportage, avait comparé la ministre de la Justice Christiane Taubira à un singe.

Les faux-pas ne sont ainsi plus tolérés. Marine Le Pen elle-même, qui s’était dite gênée des images sur le retour des otages du Niger, avait fait très rapidement machine arrière en plaidant la maladresse.

 

Des peoples pour soigner l'image 

Outre ces mises à l’écart, le parti a pu compter ces derniers mois sur le soutien de plusieurs personnalités populaires tels qu’Alain Delon et Jean Roucas. Des alliés qui permettent au Front national, jouissant d’une mauvaise réputation ces dernières années, de se mettre au premier plan.

Et les résultats sont payants. Pour 46% des Français, Marine Le Pen, présidente du parti, incarne le mieux l’opposition et 24% des habitants de l’Hexagone voteraient pour une liste FN si les européennes avaient lieu prochainement.

Malgré tout, le FN est toujours vu d'un mauvais oeil auprès par une grande partie de l'électorat. Ainsi, il y a un mois, 65% des Français affirmaient avoir une mauvaise opinion de la présidente du parti.

Et hier encore, Nadia Portheault, une candidate frontiste au municipales de Saint-Alban (Haute-Garonne) s’est retirée de la course et a rendu sa carte du parti après avoir été choquée par des propos racistes proférés par une partie des militants

 

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