François Hollande lance les commémorations du centenaire de la guerre de 1914-1918. Un conflit dont tous les témoins ont disparu.
Elle ne devait durer que quelques mois, mais a débouché sur l’un des pires conflits de l’histoire de l’humanité. Le président François Hollande lancera cet après-midi, à l’Elysée, les commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale.
Une «blessure (…) à jamais inscrite dans notre récit national», estime le chef de l’Etat dans un document de présentation, qui entraînera en 2014 un «grand moment de mémoire».
Voulu comme un des temps forts du quinquennat, ce centième anniversaire de la Grande Guerre de 1914-1918 fera l’objet de nombreuses célébrations ; un hommage appuyé aux soldats français de l’époque, les célèbres poilus.
Un 14 Juillet mondial
Pour lancer ces grandes manœuvres du souvenir, François Hollande sera, lundi, le 11 Novembre, à Oyonnax (Ain). Un symbole puisque c’est là qu’avaient défilé en 1943 les maquisards pour célébrer l’anniversaire de l’armistice de 1918.
Puis viendra le défilé du 14 Juillet 2014 : soixante-douze pays impliqués dans le conflit seront réunis à Paris sur les Champs-Elysées.
Et pour rappeler aux Français le choc ressenti au moment de l’appel aux armes, une campagne d’affichage interviendra dans la foulée, avant que ne soit diffusée dans la presse régionale le 1 er août l’affiche de mobilisation placardée partout en France cent ans auparavant.
Suivront des hommages en septembre dans la Marne, pour la bataille du même nom, puis dans le Pas-de-Calais, le 11 Novembre 2014, pour l’inauguration d’un Mémorial international. La mémoire des Français sera aussi mise à contribution : samedi sera lancée pour une semaine la Grande collecte, visant à récupérer un maximum d’archives familiales (images, lettres, carnets…) relatives à la der des ders.
Sans témoins vivants
Si un tel hommage est en marche, c’est que l’impact de 14-18 a été considérable.«Elle a changé le destin du monde, estime ainsi Max Gallo, auteur de 1914, le destin du monde (Ed.Xo). Sans elle, la Seconde Guerre mondiale n’aurait pas eu lieu.»
Et si elle n’a pas connu de monstruosités comme la Shoah entre 1939 et 1945, la Grande Guerre a eu son lot de souffrances, entre les combats de tranchées et l’utilisation des premiers gaz asphyxiants. Pour un bilan colossal : 1,4 million de disparus côté français, soit en moyenne 1 000 soldats tués par jour durant quatre ans.
«Des jeunes hommes qui se sont sacrifiés en connaissance de cause», appuie Max Gallo. Plus aucun n’est là aujourd’hui : Lazare Ponticelli, le dernier poilu, s’est éteint en 2008. D’où l’intérêt de sauvegarder le souvenir de cette époque.
Sans témoins directs, la Première Guerre mondiale doit désormais «être redécouverte à travers les archives filmées ou écrites», espère Max Gallo, persuadé que des Français célébreront, dans un peu plus de 100 ans, le bicentenaire de la Grande Guerre.
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