Ils se sont enfin mis d’accord. Jean-Louis Borloo et François Bayrou ont dévoilé ce mardi à Paris, la charte fondatrice du rassemblement entre l’UDI et le Modem.
Baptisée «UDI-Modem : l’alternative», leur nouvelle formation a pour vocation d’incarner une opposition «déterminée» au gouvernement.
Selon le document, elle se présentera «à toutes les élections nationales, régionales et européennes.» Face à l’exaspération qui monte envers le pouvoir et dont l’UMP ne semble pas profiter, les ex-rivaux espèrent offrir un choix crédible aux électeurs tentés par le vote Front national.
Pas d’alliance avec le PS, mais…
Conformément aux conditions imposées par Jean-Louis Borloo, toute alliance avec le PS, jugée «impossible» par la charte, est exclue. «En ce qu’elle respecte les valeurs humanistes, la droite républicaine est naturellement notre partenaire politique», est-il spécifié. Ce positionnement est déjà celui de l’UDI, situé au centre droit.
François Bayrou, en revanche, réfute tout changement de ligne pour le Modem, créé pour incarner un centre complètement indépendant. La charte admet l’existence de logiques locales et souligne que la situation sera examinée «ville par ville» pour les municipales de 2014. De fait, le Modem a déjà conclu une alliance avec le PS, par exemple à Dijon.
Un projet à construire pour 2017
L’étape suivante va consister à définir «des grands choix politiques» crédibles. Elle se réunira pour la première fois le 20 novembre, puis tous les mois pour aborder les différents chantiers (emploi, éducation...) et élaborer un «plan de reconstruction nationale» en vue de la présidentielle de 2017.
Si le principe d’une candidature commune est acté, le suspense plane encore sur son mode de désignation. La charte indique juste que le candidat sera choisi «en commun par une procédure démocratique».