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La sœur de Leonarda exclut de l'accueillir

Leonarda Dibrani à Mitrovica, au Kosovo, le 22 octobre 2013 [Armend Nimani / AFP] Leonarda Dibrani à Mitrovica, au Kosovo, le 22 octobre 2013 [Armend Nimani / AFP]

Une soeur aînée de Leonarda Dibrani, la collégienne rom expulsée au Kosovo, vit dans la Meuse en situation régulière et serait susceptible de l'accueillir, affirme l'Est Républicain à paraître jeudi.

 

L'Est Républicain a révélé dans son édition à paraître jeudi qu'Emina, la soeur aînée de Leonarda, vivait à Contrisson, un petit village situé à une quinzaine de km de Bar-le-Duc où elle serait "susceptible de l'accueillir".

Mais, contactée par l'AFP, Emina a exclu cette possibilité. "Je ne peux pas l'accueillir. Je la mettrais où? C'est juste une maison ici, il n'y pas dix maisons", a-t-elle expliqué par téléphone.

Emina vit à Contrisson au sein d'une autre famille de réfugiés kosovars, les Azjavi. Elle partage la vie d'un des fils, avec qui elle a eu un enfant.

Egalement interrogé par l'AFP, son mari a par ailleurs estimé que Leonarda "ne (devait) pas revenir toute seule en France".

"A 15 ans, ce n'est pas normal. C'est toute la famille ou rien. Mais je ne pense pas qu'elle va revenir en France, je pense qu'elle va rester au Kosovo", a-t-il fait valoir.

Selon le maire de la commune, François Clause, le couple vit avec leur enfant et plusieurs autres immigrés kosovars dans une maison "destinée à accueillir une famille nombreuse", où se côtoient trois générations.

"Ce sont des gens connus dans le village qui ne posent pas de problèmes, à l'exception de voisins qui se sont plaints de tapage", a-t-il précisé, en soulignant que les plus jeunes enfants étaient scolarisés.

Samedi dernier, le président François Hollande était monté en première ligne avec une allocution télévisée pour trancher le cas de cette collégienne rom expulsée avec sa famille vers le Kosovo le 9 octobre.

La demi-mesure proposée par le chef de l'Etat -autoriser la jeune fille et elle seule à rentrer en France pour y poursuivre ses études - n'a pas permis d'éteindre la polémique née de l'affaire.

Mardi, la jeune fille a dit "hésiter" à accepter cette solution, avant d'exclure fermement quelques heures plus tard de revenir seule en France.

L'affaire Leonarda est "définitivement derrière nous", a affirmé mercredi la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.

 

 

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