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Hippodrome de Compiègne: Eric Woerth entendu à la CJR

L'ancien ministre du Budget Eric Woerth, à l'Assemblée nationale, le 8 octobre 2013 [Jacques Demarthon / AFP/Archives] L'ancien ministre du Budget Eric Woerth, à l'Assemblée nationale, le 8 octobre 2013 [Jacques Demarthon / AFP/Archives]

L'ancien ministre du Budget, Éric Woerth, est arrivé jeudi à la Cour de justice de la République (CJR) pour être entendu dans l'affaire de la vente contestée de l'hippodrome de Compiègne en 2010, a constaté un journaliste de l'AFP.

Souriant, le député UMP de l'Oise a salué les journalistes présents d'un "bonjour", à son arrivée peu avant 8h30. Soupçonné d'avoir bradé l'hippodrome à une société de courses, il est pour l'instant témoin assisté. Il risque d'être mis en examen pour "prise illégale d'intérêts" lors de son audition, qui pourrait s'étaler sur deux journées.

Le 16 mars 2010, alors ministre du Budget, Éric Woerth avait validé par arrêté la vente de gré à gré d'une parcelle de 57 hectares de la forêt de Compiègne, comportant un golf et un hippodrome, à la Société des courses de Compiègne (SCC), moyennant 2,5 millions d'euros. Une décision prise malgré l'opposition de responsables de l'Office national des forêts (ONF) et les réserves du ministère de l'Agriculture.

Plusieurs questions se posent sur la légalité de l'opération et son prix. Pour ceux qui contestent la vente, celle-ci irait à l'encontre des textes en vigueur, qui prévoient que les parcelles du domaine forestier de l'Etat ne peuvent être cédées qu'en vertu d'une loi votée au Parlement. L'absence de mise en concurrence est également dénoncée.

Quant au prix, il correspond "à l'estimation des domaines", assure Éric Woerth. Mais une expertise versée au dossier ferait apparaître une valeur de 13 millions d'euros avant abattement, selon plusieurs sources. En 2011, un rapport sénatorial avait jugé, lui, que l'évaluation de 2,5 millions reflétait "peu ou prou la valeur réelle de l'hippodrome".

Dans ce dossier, Éric Woerth ne peut être poursuivi que devant la CJR, chargée d'enquêter et de juger les membres du gouvernement pour des actes délictueux ou criminels commis dans l'exercice de leur fonction. Un volet non-ministériel est également instruit au tribunal de grande instance de Paris mais aucune mise en examen n'a été prononcée pour l'instant.

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