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Une écotaxe qui passe mal

Hier, en Seine-Maritime, un portique de repérage de poids lourds a été bâché. [CHARLY TRIBALLEAU / AFP]

Elle n’entrera en vigueur qu’au 1er janvier mais l’écotaxe sur le transport de marchandises cristallise déjà colères et inquiétudes.

 

Hier, l’appel à la mobilisation lancé par la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) a rencontré beaucoup d’écho auprès des professionnels du secteur. Opération escargot en région parisienne, bâchage d’un portique destiné à repérer les poids lourds près de Rouen, routes bloquées en Moselle : les actions se sont multipliées pour réclamer le report du dispositif.

 

Une perte de compétitivité

Héritée du Grenelle de l’environnement de 2009, cette mesure prévoit de taxer les véhicules de plus de 3,5 tonnes circulant hors autoroute afin d’encourager un transport plus écologique. Acquitté par le transporteur, le surcoût, estimé à 50 centimes par tonne de marchandise par l’organisation agricole Coop de France, sera ensuite répercuté sur le client.

Et c’est là que le bât blesse : selon la FNSEA, les industries agricole et agroalimentaire, déjà frappées par la crise, ne peuvent supporter un prélèvement supplémentaire, qui reviendra à la charge des consommateurs.

L’augmentation des prix ainsi engendrée nuirait à la compétitivité des produits français par rapport aux importations par voies aérienne ou maritime. Les syndicats estiment ainsi qu’un poulet breton, transporté plusieurs fois, reviendrait plus cher qu’un produit brésilien, taxé uniquement à son arrivée sur le territoire.

Si le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a admis hier que le dispositif comportait «certainement des choses à améliorer», il refuse de se prononcer sur un éventuel report.

 

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