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Nouvelle manifestation contre l'écotaxe dans le Finistère

Manifestation au portique de Pont-le-Buis, le 12 octobre 2013 en Bretagne [Fred Tanneau / AFP/Archives] Manifestation au portique de Pont-le-Buis, le 12 octobre 2013 en Bretagne [Fred Tanneau / AFP/Archives]

Quelque 350 personnes selon la police manifestaient samedi en milieu de journée au niveau du portique de Pont-de-Buis (Finistère) contre l'écotaxe, qui cristallise une vive opposition en Bretagne, notamment dans les milieux économiques et agricoles, a constaté un correspondant de l'AFP.

Les manifestants ont rejoint le portique situé entre Quimper et Brest et protégé par des CRS et des grilles, en deux cortèges, en amont et en aval de Pont-de-Buis, la nationale 165 étant partiellement coupée à la circulation par les autorités, entre Le Faou, au nord de Pont-de-Buis, et Châteaulin.

Le premier cortège, constitué d'une vingtaine de camions et des voitures particulières, a quitté Le Faou, selon le correspondant de l'AFP, le second, fort d'une cinquantaine de poids lourds selon la police est parti de Quimper, en opération escargot, et a été rejoint par d'autres manifestants à hauteur de Châteaulin.

Au total, à mi-journée, 80 poids lourds étaient stationnés au niveau du portique, et plus d'une centaine de voitures.

Arrivés sur place, les manifestants, cantonnés de chaque côté du portique, ont réclamé la présence du préfet, requête qui n'avait pas reçu de réponse peu avant 13H00.

Sur une banderole, on pouvait lire : "Non à l'écotaxe, oui à l'emploi".

Le président du comité régional des pêches de Bretagne, Olivier Le Nézet, était aussi présent. "Les pêcheurs sont solidaires, a-t-il justifié. Cette écotaxe est inacceptable. Au départ, c'était le principe +pollueur-payeur+. Aujourd'hui, c'est juste un nouvel impôt et la Bretagne est en première ligne car elle est excentrée".

Des manifestations avaient déjà eu lieu samedi 12 sur les voies express bretonnes à l'appel des milieux économiques et agricoles pour protester contre cette taxe, qui doit entrer en vigueur au 1er janvier prochain.

Jeudi, le conseil général du Finistère s'est prononcé à l'unanimité contre sa mise en place en Bretagne, une région où l'agroalimentaire traverse déjà une grave crise, avec des milliers d'emplois supprimés. Les élus craignent une "incidence catastrophique" de la taxe sur l'économie.

La veille, c'est le président de la région Bretagne, Pierrick Massiot (PS), qui avait demandé un "moratoire" sur cette taxe.

Début août, un premier portique enjambant la RN 12 avait été abattu en pleine journée dans le Finistère. Récemment, deux portiques similaires ont été sabotés, l'un dans le Finistère, l'autre dans le Morbihan.

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