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Des fossoyeurs détrousseurs mis en examen

Un cimetière.[JEFF PACHOUD / AFP]

Quatre fossoyeurs et un marbrier, soupçonnés d’avoir détroussé des cadavres, ont été mis en examen samedi à Lyon.

 

Il aura fallu quatre ans pour mettre au jour le trafic. Samedi, les cinq prévenus mêlés à une affaire de "fossoyage" ont été mis en examen pour "vol", "recel" et "atteinte à l’intégrité d’un cadavre". Les hommes ont également été mis sous contrôle judiciaire.

Depuis 2009, ces quatre fossoyeurs présumés, associés à un marbrier, pillaient les tombes des cimetières de la région lyonnaise pour s’approprier les bagues, colliers ou dents en or des défunts. Les suspects s’attaquaient à des concessions laissées à l’abandon.

Tandis que trois fossoyeurs dépouillaient les morts, le quatrième ne s’occupait que de la marbrerie. La pierre était alors confiée à un marbrier professionnel pour être polie, retaillée et revendue à des familles en deuil. La petite entreprise filait bon train mais un événement imprévu a gâché les plans des cinq hommes.

 

Pris sur le fait

L’un des fossoyeurs, travaillant dans tous les cimetières de la région, a été dénoncé en août dernier par son ex-compagne, gardienne de cimetière. Cette dernière avait été repérée en train de vendre des dents en or dans un magasin spécialisé dans le rachat de métaux précieux.

Surveillé, l’homme, considéré comme la tête pensante de l’association de malfaiteurs, a été surpris par la police en train d’ouvrir plusieurs caveaux. Le fossoyeur mettait également des piliers et des stèles dans sa voiture de service pour pouvoir les revendre à des marbriers.

Cette découverte a ainsi permis à la police d’interpeller jeudi dernier les quatre fossoyeurs et un marbrier. Chez ce dernier, plus de 1500 m² de marbre à l'origine douteuse ont été découverts.

 

Justice

Pour l’heure, le montant issu du trafic n’a pas été déterminé, faute de registre. Une enveloppe de 2000 euros, remise en échange d’or, a toutefois été saisie par les enquêteurs. Une transaction d’une valeur de 600 euros a par ailleurs été surprise.

Devant la justice, les cinq hommes, qui ont reconnu les faits, se sont défendus en expliquant que ce recyclage de marbre était une pratique institutionnalisée entre fossoyeurs et marbriers

 

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