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Un robot breton prêt à servir dans vos soirées

Robot N°1 sert des confiseries à deux femmes le 7 août 2013 à Caudan (Morbihan) [Frank Perry / AFP/Archives] Robot N°1 sert des confiseries à deux femmes le 7 août 2013 à Caudan (Morbihan) [Frank Perry / AFP/Archives]

Envie de louer un robot pour votre prochaine soirée? C'est désormais possible, grâce à une société bretonne qui a entièrement conçu et réalisé dans ses locaux ce "personnage" haut de 1,55m, digne de Star Wars, et capable de se déplacer dans une assemblée pour offrir petits fours ou boissons.

Ce "robot de service", le premier de ce type en France, a pour objet "d'aider l'homme dans les tâches ennuyeuses et répétitives qu'il peut être amené à exécuter" et n'est pas du tout conçu pour un usage en industrie, explique son créateur, Bernard Marti, directeur du département robotique de la société First Class Robotics, basée dans le pays de Lorient (Morbihan).

Robot N°1, c'est son nom, "peut servir des toasts ou des boissons sur un plateau. Il peut aussi passer la journée à distribuer des brochures dans un salon", développe M. Marti. Il dispose de plusieurs tenues lui permettant de s'adapter selon le contexte de son service.

"Il a une voix humaine assez agréable, il présente les produits qu'il sert et s'excuse en français et en anglais -pour le moment- si quelqu'un le bouscule par inadvertance. Il est également programmé pour se faufiler entre les personnes", détaille-t-il, soulignant sa facilité d'utilisation: "pas de programmation, pas une ligne de code à écrire....".

Un enfant de cinq ans peut le faire fonctionner et, bien qu'autonome, il peut, si nécessaire, être télécommandé jusqu'à 500 mètres, vante son promoteur.

"Une niche inexploitée"

Le robot a un "centre de gravité très bas, ce qui lui donne une base très stable. Il peut visionner au ras du sol, pour éviter par exemple le chihuahua d'un invité (...) Il est sympathique et efficace et c'est un premier pas vers l'intégration des robots dans la vie de tous les jours", s'enthousiasme son concepteur, qui entend développer la "cobotique", à savoir la robotique collaborative, en soutien à l'activité humaine.

Contrairement à l'humain, Robot N°1 est infatigable, ou presque: grâce à ses quatre batteries de 12 volts, il peut travailler pendant 10 heures d'affilée et même porter des charges de plus de 50 kilos. "Il est complètement autonome dans son service, sans intervention humaine". Qualité supplémentaire: "il est adapté pour les non-voyants, une première", précise M. Marti.

Robot N°1, qui possède une "boîte noire" embarquée filmant l'ensemble de ses prestations, va même plus loin: pour la connexion wifi, visioconférence, téléprésence ou présentation multimedia, il peut, à la demande, être équipé d'une tablette tactile et d'un système de reconnaissance de personnes ou d'objets basé sur l'utilisation de transpondeurs RFID.

Le directeur du département robotique de la société First Class Robotics, Bernard Marti, et sa création, Robot N°1, le 7 août 2013 à Caudan (Morbihan) [Frank Perry / AFP/Archives]
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Le directeur du département robotique de la société First Class Robotics, Bernard Marti, et sa création, Robot N°1, le 7 août 2013 à Caudan (Morbihan)
 

M. Marti réfute l'idée que ce robot puisse entraîner des suppressions d'emploi: dans une soirée, le traiteur et son personnel sont sur le site, assure-t-il, de même qu'un ingénieur de la société pour superviser le fonctionnement du robot.

"Nous sommes les premiers sur ce marché (...) il y avait un grand vide en France sur cette niche, inexploitée par les grands de la robotique", dit-il. "Notre idée, c'est de le mettre à la portée des PME, pour des cocktails d'entreprise, des arbres de Noël, des salons... On voulait un robot abordable, le but étant de le démocratiser".

First Class Robotics propose ses robots de type insectoïde -de la même famille que les robots aspirateurs ou robots tondeuse- uniquement en location, de trois heures à plusieurs jours, et peut même en mettre trois ou quatre à disposition en même temps selon l'importance de la manifestation.

La formule "découverte" - soit trois heures de prestation, avec la présence d'un ingénieur- est facturée 500 euros. Forfait de 300 euros pour chaque robot supplémentaire.

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