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Un homme abattu devant ses collègues à La Ciotat

Le gyrophare d'une voiture de police Le gyrophare d'une voiture de police [Philippe Huguen / AFP/Archives]

Un homme de 24 ans a été exécuté jeudi de plusieurs balles à La Ciotat, près de Marseille, par un commando de quatre hommes qui l'ont poursuivi jusque dans son entreprise, portant à 14 le nombre de règlements de comptes mortels dans la région depuis le début de l'année.

 

Vers 5h30, Kevin El Malki allait prendre son service dans l'entrepôt d'Urbaser, une société qui assure la collecte des déchets ménagers pour le compte de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, lorsqu'il est tombé nez à nez avec quatre individus cagoulés et lourdement armés qui l'attendaient dans un véhicule, a indiqué le parquet de Marseille.

Il a été atteint par un premier tir dans le dos, puis percuté par le véhicule de ses agresseurs, qui l'ont poursuivi jusqu'à l'entrée de l'entrepôt où il a été abattu d'une dizaine de tirs d'une arme de 9 mm, probablement un pistolet automatique, et d'un fusil à pompe de calibre 12.

Le jeune Marseillais était "peu connu de la justice", a précisé le secrétaire général du parquet Florent Crouhy, avec un simple délit routier et "un vol en tant que mineur" à son actif. Les enquêteurs de la police de Marseille s'interrogent sur les motifs de ce nouveau règlement de comptes, le 14e de l'année à Marseille et dans sa région.

Des policiers enquêtent sur le meurtre d'un jeune homme tué par balles à La Ciotat, près de Marseille, le 5 septembre 2013 [Anne-Christine Poujoulat / AFP]
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Des policiers enquêtent sur le meurtre d'un jeune homme tué par balles à La Ciotat, près de Marseille, le 5 septembre 2013
[Anne-Christine Poujoulat / AFP]
 

"Ça ressemble à un règlement de comptes mais pour quels motifs ?", livrait ainsi à l'AFP une source proche de l'enquête, soulignant que le jeune homme était "très discret et apprécié de ses collègues et de son employeur".

Le crime s'est déroulé sous les yeux de nombreux témoins, notamment une vingtaine de collègues de la victime qui allaient prendre leur service. L'alerte a été immédiatement donnée par le responsable de l'entreprise, située dans la zone d'activité Athenia, à proximité immédiate de la bretelle d'autoroute Marseille-Toulon.

Il n'y a pas eu de blessés, a indiqué le directeur de la division propreté d'Urbaser, Stéphane Sigwald, ajoutant qu'il était "extrêmement choqué" et que ses pensées allaient "à la famille de cet employé et à tous ses collègues présents".

Selon un source proche de l'enquête, une Renault Mégane carbonisée, qui pourrait être celle des tueurs, a été retrouvée non loin des lieux du crime.

Plus d'enquêteurs sur les règlements de compte

En début de matinée, alors que les techniciens de la police scientifique et technique procédaient à des relevés d'indices, des proches de la victime sont arrivés sur les lieux du crime et, désirant voir le corps qui n'avait pas été évacué, ont eu une altercation avec la police, a constaté un journaliste de l'AFP.

Des policiers enquêtent sur le meurtre d'un jeune homme tué par balles à La Ciotat, près de Marseille, le 5 septembre 2013 [Anne-Christine Poujoulat / AFP]
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Des policiers enquêtent sur le meurtre d'un jeune homme tué par balles à La Ciotat, près de Marseille, le 5 septembre 2013
[Anne-Christine Poujoulat / AFP]
 

Le 20 août, au lendemain d'un énième règlement de comptes, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault était venu à Marseille pour annoncer le renforcement des effectifs de la police judiciaire marseillaise, qui enquête sur ces affaires, par 24 fonctionnaires supplémentaires.

Le 22 juillet un quadragénaire avait été tué de plusieurs balles de kalachnikov après une impressionnante course-poursuite, le 29 juillet le corps partiellement brûlé d'un jeune homme de 22 ans avait été découvert aux Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), tué d'une balle dans la tête et le 19 août un homme de 25 ans, qui avait déjà fait l'objet de deux tentatives d'assassinat, est mort criblé de balles dans le quartier de l'Estaque, au nord de Marseille.

Outre les règlements de comptes, plusieurs affaires récentes de violences ont démontré que de nombreuses armes sont en circulation dans la région. Dimanche, une fusillade à l'arme de guerre avait fait trois blessés dans le centre ville de Marseille après une altercation en boîte de nuit. Lundi, à la suite d'un banal différend dans une station-service, un homme de 54 ans a été blessé d'un tir par un individu en scooter qui a pris la fuite.

 

D'où viennent les armes des réglements de comptes ?

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