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Les Veilleurs marchent vers la Concorde

Des "veilleurs", opposés au mariage homosexuel participent à une veille le 28 août 2013 à Nantes [Jean-Sébastien Evrard / AFP/Archives] Des "veilleurs", opposés au mariage homosexuel participent à une veille le 28 août 2013 à Nantes [Jean-Sébastien Evrard / AFP/Archives]

Quelque 200 "veilleurs" opposés au mariage homosexuel, selon la police, ont quitté samedi par petits groupes La Défense pour se rendre place de la Concorde à Paris, en dépit de l'interdiction de manifester de la préfecture de police (PP), a constaté une journaliste de l'AFP.

Dans le calme, sans signes distinctifs ni slogans, les Veilleurs, qui réfutent le terme de manifestation, s'étaient donné rendez-vous sur le parvis du quartier d'affaires et prévoyaient de participer à une veillée près de l'obélisque. Un responsable de la PP a tenté de les dissuader de se rendre à la Concorde, sans succès.

Se croisaient pêle-mêle des familles, des jeunes venus entre amis ou des prêtres en col romain. Une dizaine de camions de CRS étaient stationnés à proximité, a constaté une journaliste de l'AFP.

La veille, la préfecture de police de Paris avait interdit la manifestation des Veilleurs qui prévoyaient d'emprunter les Champs-Elysées pour atteindre la Concorde, pour "préserver l'ordre public". Les manifestations sont toujours interdites sur les Champs-Elysées, notamment en raison de la proximité de l'Elysée.

En fin d'après-midi samedi, un cordon de CRS empêchait la circulation, trottoirs compris, entre la porte Maillot et l'Arc-de-Triomphe, selon une journaliste de l'AFP. Et plusieurs stations de métro dans ce quartier ont été fermées.

Une trentaine de Veilleurs étaient partis le 11 août de Rochefort (Charente-Maritime) pour rejoindre Paris, périple à "la rencontre des Français".

François Muller, 66 ans, habitant la région parisienne, a fait la dernière étape à pied depuis Bondy (Seine-Saint-Denis). "Nous nous rassemblons pour lire des textes, chanter des chants surtout connus des scouts", a-t-il expliqué à l'AFP, jugeant la loi Taubira "inique". "Ce n'est pas parce qu'une loi est passée qu'elle est juste", a-t-il ajouté.

"Les veilleurs, c'est un mouvement non-violent, je ne vois pas pourquoi on nous interdirait de nous déplacer", a-t-il déclaré, une casquette rouge sur la tête, appareil photo et siège pliant en bandoulière, comme de nombreux autres Veilleurs.

A La Défense, Alexis Marsan, commissaire divisionnaire à la préfecture de police (PP), a constaté qu'il n'y avait pas cortège massif et rappelé l'interdiction. "Il s'agit d'essayer de trouver des solutions" pour faire en sorte que le droit de manifester s'exerce, a-t-il expliqué.

"On fait de la résistance. Le fait de marcher ensemble, ça nous unit", a expliqué à l'AFP Espérance, 19 ans, qui a 4-5 veillées à son actif, venue de Sartrouville (Yvelines). "Il y a des très fortes réactions négatives, mais on ne fait pas ça pour être aimés forcément. On fait ça parce qu'on considère qu'il y a des choses à changer dans cette société, et pas seulement ce projet de loi", a-t-elle estimé.

 

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