C’est un rituel qui pourrait disparaître. Les milliers de cadenas accrochés aux rambardes du pont des Arts par des couples venus du monde entier inquiètent la mairie de Paris, car leur poids cumulé pourrait affecter la structure de l’édifice.
Elle a fait savoir mercredi sur son site internet qu’elle avait procédé cet été au remplacement de deux tronçons de grillage qui s’étaient tordus.
Hier, c’est le maire UMP du 6e, Jean-Pierre Lecoq, qui a souligné ses craintes. «Le danger, c’est qu’un jour il y ait un bout de parapet avec plusieurs tonnes de cadenas qui tombe sur la tête des touristes d’une péniche, ça peut les blesser, voire les tuer», prévient l’édile qui préconise de les retirer régulièrement.
Une option qui ne séduit pas la ville de Paris, qui tient à l’image romantique que véhicule la capitale dans le monde et préfère gérer ce trop-plein d’amour au cas par cas. Dans d’autres pays, des villes ont eu à faire face à ce type de problèmes.
En Italie, cet usage est même puni par une amende, suite à l’effondrement d’un lampadaire du Ponte Milvio à Rome. Moscou a quant à elle choisi de déplacer le problème en installant des arbres métalliques spéciaux à côté d’un pont concerné.