Dans une réponse à une question écrite d'un député publiée le 27 août, le ministère des Transports a révélé le coût annnuel de la fraude des voyageurs dont sont victimes la SNCF et à la RATP : 400 millions d'euros par an.
Sollicité par le député UMP Dominique Tian (UMP), le ministère des Transports a reconnu que la fraude aux titres de transports coutait la bagatelle de 400 millions d'euros par an à la RATP et à la SNCF. "Ce chiffre étant relativement stable d'une année sur l'autre," précise la réponse.
Dans le détail, c'est la SNCF qui est la plus touchée par le phénomène avec un coût estimé de 300 millions d'euros en 2012. Pour la RATP, le préjudice annuel est de l'ordre de 100 millions d'euros.
10.0000 contrôleurs
Dans sa réponse, le ministère des Transports précise que parmi les 10.000 contrôleurs que comptent la SNCF, 1.600 d’entre eux se consacrent essentiellement à lutte anti-fraude partout en France.
Pour la RATP, le ministère insiste sur les moyens matériels déployés pour contrôler les voyageurs dans les gares et les stations de métro ou de RER. En revanche, le "taux" de fraudeurs baisse difficilement dans les bus et les tramway. Le ministère des Transports explique que "le taux de fraude sur le réseau de surface (bus, tramway) pour un jour ouvrable est, en moyenne, deux fois plus important que celui dans le métro et plus encore par rapport au RER dans Paris intra-muros".
Les fraudeurs volontaires et les autres
La SNCF explique qu'il faut faire la distinction entre "la fraude systématique pratiquée par les usagers qui ne paient jamais leurs billets de la fraude involontaire de ceux qui n'ont pas le temps de prendre leurs billets et la falsification de billets, contre ces deux types de délits le groupe développe des contrôles avant l'embarquement. Pour lutter contre la falsification des billets, le groupe a récemment revu et corrigé leur fabrication".