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150 Roms à la rue après un incendie près de Lyon

Un pompier ouvre un tuyau d'incendie dans un camp de Roms ravagé par le feu, le 15 août 2013 à Vaulx-en-Velin [Romain Lafabregue / AFP] Un pompier ouvre un tuyau d'incendie dans un camp de Roms ravagé par le feu, le 15 août 2013 à Vaulx-en-Velin [Romain Lafabregue / AFP]

Environ 150 Roms étaient à la rue vendredi après l'incendie de leur camp la veille à Vaulx-en-Velin, près de Lyon, sans qu'aucune solution d'hébergement leur soit proposée, a-t-on appris auprès d'Annie Dureux, militante associative.

"Ils ont passé la nuit là où ils pouvaient, certains ont regagné le camp, mais d'autres qui avaient tout perdu ont erré toute la nuit", a déclaré à l'AFP cette paroissienne catholique, également militante de Réseau éducation sans frontière (Resf) et du Secours populaire.

Sur les 350 Roms que comptait ce camp de 5.000 m2, 150 ont vu leur cabanon de bois détruit par le feu jeudi, dans un incendie qui n'a fait aucune victime.

A leurs côtés dès jeudi soir, Annie Dureux a déploré n'avoir reçu "aucune aide de nulle part". "Nous avons cherché des hébergements pour les familles qui avaient des bébés de moins d'un an, dont un nouveau-né de 3 jours, pour finalement les caser dans des salles sans autorisation", a-t-elle raconté.

Peu avant l'incendie jeudi, vers 13h, une bagarre a éclaté dans le camp: "Plusieurs individus auraient frappé avec des bouteilles deux femmes, âgés de 56 et 29 ans ainsi qu'un jeune homme, âgé de 22 ans, les blessant légèrement", selon la police.

Un policier, un sapeur-pompier et deux résidents du camp ont été légèrement intoxiqués par l'incendie qui s'est déclaré dans l'heure qui suivait la bagarre.

Le maire de Vaulx-en-Velin, Bernard Genin (PCF), avait refusé jeudi d'ouvrir un local municipal pour les victimes de l'incendie, estimant que le préfet devait réquisitionner les lieux puisque la justice administrative avait, dans deux arrêtés distincts, ordonné les expulsions.

Vendredi matin, la préfecture se refusait à tout commentaire.

Plusieurs associations riveraines, dénonçant "le laxisme des pouvoirs publics", appelaient vendredi à des manifestations "tous les mardis" pour le démantèlement du camp, fixant le prochain rendez-vous au 20 août à 17h.

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