En direct
A suivre

Valls rappelle les "droits et devoirs" de chacun

Manuel Valls le 1er août 2013 à Mimizan [Jean-Pierre Muller / AFP] Manuel Valls le 1er août 2013 à Mimizan [Jean-Pierre Muller / AFP]

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a reconnu jeudi des "problèmes" entre collectivités locales et gens du voyage, et rappelé chacun à ses "droits et devoirs", concernant la mise à disposition d'aires d'accueil, et l'occupation illégale de terrains.

M. Valls s'est dit "préoccupé" quand des dossiers comme celui des Roms, ou celui distinct des gens de voyage, "sont mis sur la place publique, et quand y a des amalgames". "Je parle même pas de propos odieux qui sont dans les mains de la justice", a-t-il ajouté en référence manifeste aux propos du député UDI Gilles Bourdouleix sur Hitler et les gens du voyage.

"En même temps il ne faut pas être naïf, il y a des problèmes. La seule manière de les régler, c'est les traiter sous les mots-clefs: droits et devoirs", a déclaré le ministre à la presse à Mimizan-Plage (Landes), où il visitait le dispositif de sécurité estival.

"Pour les élus, il s'agit de respecter les lois (...) qui font obligation aux collectivités d'avoir des schémas départementaux d'accueil, et à partir d'un certain niveau d'habitants (...), d'avoir des aires d'accueil, plus des aires de grand passage" pour gens du voyage.

Or "cette obligation, nous en sommes très loin: 50 % des aires d'accueil réalisées, et 27% des aires de grand passage", a déploré M. Valls, qui a rappelé que le gouvernement travaille sur une proposition de loi "pour trouver la bonne méthode".

Cette loi pourrait notamment permettre que les collectivités mettant en place des aires d'accueil, puissent procéder à "l'évacuation des occupations illégales beaucoup plus rapidement, en 24 heures".

Pour leur part, les gens du voyage "qui sont nos compatriotes (...), doivent parce que ce sont des citoyens, respecter les devoirs".

"Arrêter la circulation sur une autoroute, occuper des terrains publics ou privés, détériorer des biens publics, c'est inacceptable", a affirmé le ministre, en référence à des incidents des dernières semaines, estimant que "de tels actes doivent être sanctionnés".

"J'en appelle au dialogue, à l'apaisement, et à trouver des solutions ensemble", a-t-il déclaré, ajoutant que son cabinet a été jeudi en contact avec le président d'"une grande association de gens du voyage".

"Les gens du voyage parfois se plaignent d'être ostracisés, à eux aussi de faire la preuve qu'ils sont citoyens à part entière et respectent les lois de la République", a conclu le ministre.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités