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Sabotage : une locomotive déraille le jour du drame de Brétigny

Une ligne exploitée par Areva a été sabotée non loin de Fromental (Haute-Vienne) - Illustration [CC / maxime/mcduff]

Le 12 juillet, le jour même de la tragédie de Brétigny-sur-Orge, une locomotive a déraillé à Fromental (Haute-Vienne), non loin du site d'Areva de Bessines-sur-Gartempe. Le déraillement n'a pas fait de victime. En revanche, c'est un acte de sabotage qui en serait la cause. Une enquête de gendarmerie est en cours.

 

Les faits sont survenus vendredi 12 juillet, à la veille de l'inauguration d'Urêka, un musée créé à l'initiative d'Areva et consacré à l'histoire des mines d'uranium implanté à Bessines-sur-Gartempe où le minerai fut exploité jusqu'en 1995. Aujourd'hui, le site est toujours exploité par Areva qui y stocke de l'oxyde d'uranium appauvri. Cet uranium appauvri, moins radioactif que l'uranium naturel, est pour partie issu des installations de Pierrelatte, situées sur le site du Tracastin où des militants de Greenpeace se sont infiltrés lundi.

Or c'est la voie de chemin de fer exploitée par Areva pour acheminer cet uranium appauvri vers les zones de stockage qui aurait été sabotée au lieu-dit Le Pradelet , dans la commune de Fromental. Une traverse a été soulevée, précise t-on mercredi chez Areva, ce qui aurait conduit le premier essieu de la locomotive à quitter la voie, et n'aurait occasionné que de faibles dégats matériels et aucune victime. La motrice circulait à faible allure, suivi d'une autre locomotive. Aucune des deux ne tractait de wagons.

 

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La piste d'opposants au nucléaire semble la plus probable. Le quotidien Le Populaire a reçu un mail revendiquant la "mise hors d'état de fonctionnementde la voie ferrée. "Ce geste entend dénoncer un site de stockage de déchets nucléaires qui ne dit pas son nom". En revanche, le nom de l'organisation qui aurait perpétré ce sabotage n'est pas précisé.

Mardi, la société Areva a porté plainte ainsi que le conducteur de la locomotive, le chef de manoeuvre et la SNCF, indique Le Populaire. "C'est un acte totalement irresponsable et inacceptable car il peut mettre en jeu la vie de personnes" affirme t-on chez Areva qui affirme ne pas disposer d'élements complémentaires sur l'identité du saboteur et attend les résultats de l'enquête de gendarmerie en cours.

 

Ce que Vag Vikernes écrivait sur le déraillement de Brétigny

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