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Défilé du 14 juillet : un show réglé au millimètre

Les préparatifs de cette journée sont cruciaux. [AFP]

Accueillir près de 5 000 soldats le temps d’une journée dans la capitale s’apparente à une véritable opération de guerre. Un événement longuement préparé par les services du gouverneur militaire de Paris qui travaillent sur le défilé du 14 Juillet depuis un an.

 

Que ce soit au sol ou bien dans les airs, chacune des minutes qui s’écoule lors de la fête nationale a été organisée jusque dans les moindres détails. De la logistique aux relais diplomatiques, en passant par l’hébergement, les répétitions ou encore le marquage de l’emplacement des troupes sur les pavés des Champs-Elysées, cette journée a mobilisé plusieurs milliers de personnes et des dizaines de corps de métier.

Ces dernières semaines ont été cruciales afin de régler le pas des différents acteurs de cette parade spectaculaire et leur rencontre avec le grand public, qui se déroulera l’après-midi du jour J dans toutes les rues de la capitale.

 

Une logistique rodée

Accueillir 4 800 hommes et femmes dans Paris ne s’improvise pas. Et l’armée déploie les grands moyens pour soutenir ses troupes venues parfois du bout du monde pour défiler. Un millier de personnes sont ainsi dévolues à cette opération, que ce soit pour entretenir les véhicules, nourrir les soldats ou les héberger dès le 7 juillet, date de leur arrivée.

Pour remplir cette dernière tâche, une dizaine de sites de l’Education nationale, qui servent généralement d’internat, ont été réquisitionnés. En outre, environ 40 % des effectifs dorment sous des toiles de tente sur des sites militaires, dans2 700 lits pliants. Les unités motorisées sont reçues à Brétigny-sur-Orge, en Essonne, tandis que les troupes à pied dorment à Satory près de Versailles (Yvelines). Autant de lieux où ils répètent. 

Côté ravitaillement, 130 000 repas sont servis et 57 000 bouteilles d’eau sont consommées lors de leur séjour, tandis que le jour J chaque soldat se rend sur les Champs-Elysées avec un en-cas.

Ce jour-là, l’avenue est idéalement organisée jusque dans ses moindres détails pour faciliter la vie des troupes. Pour l’anecdote, une cinquantaine de sanitaires sont installés tout le long de cet axe.

 

Des invités

La venue de troupes étrangères pour défiler auprès des soldats français est un événement particulier à mettre en place.

Cette année, un jeu diplomatique a donc répondu à l’actualité liée à l’opération Serval au Mali afin d’organiser la réception des soldats. Tout d’abord, ce sont des Français de la brigade Serval qui ont été choisis. Mais ce sont des unités maliennes qui ouvriront la marche, ainsi que la Mission internationale de soutien au Mali (Misma). Dans leur pas, des casques bleus représentant la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) les suivront.

Ces troupes sont arrivées dans l’Hexagone le 5 juillet dernier. «Toutes ont participé à plusieurs exercices pour s’adapter au cérémonial militaire du défilé, avec un tempo particulier», souligne le colonel Benoît Brulon.

 

Le marquage au sol dans le détail

Afin de guider les troupes qui foulent les pavés des Champs-Elysées, un travail minutieux a été réalisé depuis près de trois semaines : le marquage au sol. «Une opération cruciale et délicate qui se fait au centimètre près», explique le major Erik Höhle, qui coordonne cette mission.

Trois nuits durant, les 24, 25 et 26 juin, une vingtaine de personnes ont appliqué quelque 400 kilos de peinture sur une longueur de 1 985 mètres. Un travail réalisé avec le concours de la préfecture de police qui a bloqué l’accès à l’avenue ces nuits-là. Au final, chaque unité a son propre emplacement. C’est notamment le cas pour chacun des 265 véhicules qui défileront.

Après la parade, tout sera décapé. L’opération durera trois nuits, les 15, 16 et 17 juillet, afin que tout soit prêt avant l’arrivée du Tour de France, le 21 juillet.

 

Décollage

Cinquante-huit avions et trente-cinq hélicoptères prennent part cette année au défilé. Survoler l’avenue obéit à un plan de vol que doivent suivre tous les pilotes.

Une première reconnaissance a donc été réalisée au-dessus de cet axe le 12 juin dernier avec les leaders qui n’ont jamais défilé. Une répétition générale a également été orchestrée à Châteaudun (Eure-et-Loir) le 25 juin. Un moment clef, car «tout avion qui n’est pas présent ce jour-là ne volera pas le 14 juillet», explique le capitaine Yannick Sauvage. Enfin, une ultime répétition a eu lieu le 9 juillet sur les Champs.

Cette année, l’impressionnant A400M et son envergure de 42,6 m y participera pour la première fois. Des patrouilles mixtes franco-allemandes seront aussi visibles.

 

 

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