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Baccalauréat 2013 : l'heure des résultats

Des candidats le 17 juin 2013 à Paris lors de l'épreuve de philosophie [Fred Dufour / AFP/Archives] Des candidats le 17 juin 2013 à Paris lors de l'épreuve de philosophie [Fred Dufour / AFP/Archives]

La fin du suspense sonne vendredi pour les quelque 665.000 candidats au bac 2013: les lycéens alsaciens ont été les premiers à découvrir leur sort, devant les centres d'examen ou sur le site internet de l'Education nationale.

Devant le lycée Pasteur, à Strasbourg, les résultats étaient affichés dès avant 8H00 et des dizaines de lycéens se succédaient devant les grilles de l'établissement pour vérifier si leur nom était bien sur la liste des admis.

Beaucoup de cris de joies, d'embrassades ponctuaient la découverte des résultats.

"C'est génial, j'ai eu la mention +bien+. J'y tenais beaucoup, pour l'honneur", explique Clémence en terminale littéraire, qui pleure de bonheur. Sa mère Françoise rayonne également: "C'est extraordinaire, ça fait quinze jours qu'on était sous pression".

La plupart sont pendus au téléphone pour tenir proches et amis au courant, et beaucoup sortent leur smartphone pour immortaliser d'une photo leur nom sur la liste.

Un candidat lors de l'épreuve de philosophie le 17 juin 2013 à Strasbourg [Frederick Florin / AFP/Archives]
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Un candidat lors de l'épreuve de philosophie le 17 juin 2013 à Strasbourg
 

Mais la majorité des candidats des filières générale, technologique et professionnelle devront encore patienter pour connaître leur sort au fil de la journée; jusqu'à attendre 19H00 pour les lycéens de l'académie de Corse, et leurs familles, chaque académie ayant sa propre organisation.

Les lycéens qui préfèrent éviter la cohue, au milieu des cris de joie ou crises de larmes, peuvent cliquer gratuitement sur le site du ministère de l'Education nationale (www.education.gouv.fr/resultats-du-baccalaureat), munis de leur numéro d'inscription.

Pour être admis, il faut la moyenne de 10/20. Une moyenne de 8/20 est exigée pour accéder à l'oral de "rattrapage". Ces épreuves, dites aussi "épreuves du second groupe", auront lieu jusqu'au 10 juillet. Le ministère publiera le 11 juillet les résultats nationaux quasi définitifs du bac 2013.

Écarts insupportables

"Ecarts insupportables selon les origines sociales"

En 2012, le taux de réussite au baccalauréat avait atteint les 84,5%, en baisse de 1,1 point par rapport à 2011.

Les candidats au baccalauréat lors de l'épreuve de philosophie le 17 juin 2013 à Strasbourg [Frederick Florin  / AFP/Archives]
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Les candidats au baccalauréat lors de l'épreuve de philosophie le 17 juin 2013 à Strasbourg
 

Grâce notamment à la réforme du bac professionnel (cursus passant de quatre à trois ans), la proportion des bacheliers dans une génération a augmenté, passant de 62,3% en 2008 à 76,7% en 2012.

Décrocher le bac toutefois ne suffit plus pour beaucoup de lycéens qui visent une mention, dans l'espoir de s'ouvrir la porte d'une grande école. En 2012, 54,2% des lauréats au bac général ont été reçus avec mention, dont 8,9% avec mention "très bien" (avec une note égale ou supérieure à 16/20).

Parmi les lauréats du bac techno, 35% ont obtenu une mention dont 1,1% avec une mention "très bien".

Les bacheliers peuvent aussi obtenir 20 sur 20, ou plus, grâce aux options. C'est le cas d'Astrid Montuclard, meilleure bachelière de Polynésie, avec une moyenne de 20,447 sur 20.

Jean-Paul Delahaye, directeur général de l'enseignement scolaire (Dgesco), a récemment déploré les "écarts insupportables de réussite selon les origines sociales".

Parmi les élèves entrés en sixième en 1995, 71,7% des enfants d'enseignants ont finalement décroché en 2010 un bac général, 68,2% des enfants de cadres supérieurs, 20,1% des enfants d'ouvriers qualifiés, 13% des enfants d'ouvriers non qualifiés, et 9,2% des enfants d'inactifs, selon des statistiques du ministère.

Concernant les enfants d'inactifs, 12,7% n'ont pas atteint la troisième et seuls 9,4% ont entamé des études supérieures.

Le bac, c'est aussi pour ceux qui sont sortis du système scolaire, un sésame pour rebondir. Après l'avoir raté une première fois, Pierre-Tomas Espejo, 28 ans, connaît quatre années d'errements puis décide de le repasser. Un bac L en poche avec mention, il prépare une licence et savoure sa "revanche".

Perles du Bac : demandez la cuvée 2013

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