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Cahuzac : "Je suis le bouc émissaire idéal"

Jérôme Cahuzac, le 7 mars 2013, près de Bordeaux [JEAN-PIERRE MULLER / AFP/Archives] Jérôme Cahuzac, le 7 mars 2013, près de Bordeaux [JEAN-PIERRE MULLER / AFP/Archives]

L'ex-ministre PS du Budget, Jérôme Cahuzac, a estimé mercredi sur Europe 1 qu'il était "le bouc émissaire idéal de toutes les turpitudes politiques".

Quelques heures avant son audition devant la commission d'enquête parlementaire, M. Cahuzac a affirmé qu'il "répondrait à toutes les questions des députés", ajoutant qu'il s'agissait pour lui "de les aider à savoir s'il y a eu des dysfonctionnements au niveau de l'Etat".

"Je vais à cette convocation l'esprit libre", a ajouté M. Cahuzac, mis en examen pour "blanchiment de fraude fiscale" pour avoir dissimulé la possession d'un compte bancaire à l'étranger.

Il a prévenu qu'il ne "sortirait pas du cadre" de l'objet de la commission d'enquête, qui doit déterminer s'il y a eu des dysfonctionnements au niveau de l'Etat dans cette affaire. "Pour moi, l'Assemblée n'est plus une tribune, je ne suis plus un élu de la République", a-t-il dit.

L'ex-ministre a affirmé qu'il n'avait "rien fait de spécial", "rien préparé" pour cette audition qui débutera à 16h30 à l'Assemblée nationale. "Je compte juste répondre le plus sincèrement possible aux questions qui me seront posées".

Alors que son aveu sur la détention d'un compte bancaire non déclaré à l'étranger a provoqué un séisme dans la classe politique, Jérôme Cahuzac a estimé qu'il était "un bouc émissaire idéal de toutes les turpitudes politiques".

"On m’a comparé à Stavisky. C'est moi aussi qui suis responsable des huit partielles perdues par la majorité, ou encore de la montée du FN… Ils m’ont tous jugé par avance, même certains qui se disaient mes amis. Mais le pire pour moi, c’est que mon nom puisse être associé à celui de Bernard Tapie, alors que c’est grâce à moi que l’affaire de l’arbitrage a été relancée", a-t-il dit.

Après la victoire d'un candidat UMP dimanche dans un duel avec le FN dans la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot, son ancien fief politique, M. Cahuzac a affirmé qu'il n'avait "aucune ambition pour la mairie".

Il a réfuté avoir signé un contrat pour un livre: "Il y a eu des contacts avec des éditeurs, mais je n'ai rien signé".

Il écrit "tous les jours". "J’essaye d’assumer du mieux que je peux. Ce compte en Suisse, c'est une erreur de ma vie d'avant, je le regrette d’autant que j’ai le sentiment d’avoir été dans ma carrière politique toujours irréprochable", a-t-il ajouté.

 

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