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Les bienfaits d'une vie sexuelle épanouie

Les bienfaits sur la santé sont nombreux. Augmentation de l’espérance de vie, diminution des problèmes de douleur, des maux de tête, de l’obésité…[CC/thurlbut]

En vingt ans, la sexualité des Français a connu peu de grandes évolutions. Rencontre avec le sexologue Pascal de Sutter*. 

 

Quelles sont les grandes évolutions de ces vingt dernières années dans la sexualité des Français ?

Pascal de Sutter : C’est assez paradoxal parce que dans un sens, il y a des choses qui n’ont pas tellement changé. Par exemple, l’âge du premier rapport sexuel (17 ans en moyenne, ndlr) n’a pratiquement pas bougé. Ce qui n’a pas tellement changé également, c’est que les jeunes restent finalement très romantiques, ils sont toujours un peu fleur bleue, non seulement les filles, mais les garçons aussi.

Ce qui a peut-être changé, c’est d’abord ce que les sociologues appellent une démocratisation de la sexualité, c’est-à-dire que des pratiques sexuelles qui étaient réservées à une élite – par exemple changer de partenaires ou avoir plusieurs aventures dans sa vie – sont désormais accessibles au commun des mortels. La deuxième chose, c’est l’accessibilité à toute une série de produits à caractère sexuel sur Internet mais aussi dans des magasins beaucoup plus respectables et agréables qu’autrefois.

 

 

Quels sont les bienfaits d’une vie sexuelle épanouie ?

P. de S. : Les bienfaits sur la santé sont nombreux. Augmentation de l’espérance de vie, diminution des problèmes de douleur, des maux de tête, de l’obésité… Cela faciliterait également la digestion et la mémoire. Pour les hommes, cela diminuerait les risques de cancer de la prostate, chez les femmes – on n’a pas encore de confirmation – mais les premières études semblent montrer que cela diminue le risque de cancer du sein. Il y a donc toute une série de bienfaits sur notre organisme. 

 

 

Quel est le meilleur moyen de remédier à la baisse du désir dans le couple ?

P. de S. : La baisse du désir est souvent le problème numéro un en sexologie, chez les femmes, et plus particulièrement chez les hommes. Tous mes collègues sexologues en France et en Europe observent qu’il y a des demandes de plus en plus importantes d’hommes – dont certains sont jeunes et en bonne santé – qui témoignent de cette baisse du désir. C’est quasiment un phénomène de société en Occident. La question est de savoir si cela a toujours existé sans que les hommes osent en parler ni les femmes confier que leur partenaire ne les touchait plus. C’est une hypothèse. On ne connaît pas encore les explications. Certains mettent en avant l’aspect psychologique, d’autres parlent des modifications dans notre alimentation.

Dans nos recherches, nous avons inversé la question. Au lieu de se demander pourquoi certains en ont assez de coucher avec la même personne depuis dix ans, on s’est posé la question de savoir pourquoi ceux qui sont ensemble depuis dix ans en ont encore envie. On constate que ces gens-là ne se comportaient pas tout à fait de la même manière que les autres et qu’il y avait une série de facteurs qui entraient en ligne de compte. On intervient sur des éléments qui ne sont pas forcément sexuels comme la fatigue, le temps de travail, etc., mais aussi sur des éléments du couple pour voir si, par exemple, le partenaire est toujours désirable. Si je devais donner un conseil concret, pratique et efficace, c’est de se poser la question à deux, de se dire: «Dans notre vie, quel pourcentage d’énergie et de temps allons-nous consacrer à notre vie sexuelle?» C’est la question fondamentale.

 

* Pascal de Sutter a notamment été consultant sur "Les Français, l'Amour et le sexe" en 2010 sur M6.

 

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