Il s’appelle Alexandre et a 22 ans aujourd’hui même. Mais c’est dans les locaux de l’antiterrorisme, où il est en garde à vue qu’il fêtera son anniversaire.
Ce jeune homme, confondu par les caméras de surveillance et ses empreintes génétiques, a avoué hier être l’auteur de l’agression contre un militaire, samedi dernier à la Défense (Hauts-de-Seine). Il a été appréhendé, sans résistance, peu après 6h du matin dans les Yvelines où il se rendait chez une amie après avoir dormi plusieurs nuits dans la rue.
Converti à l’islam à sa majorité
«Devant les enquêteurs, il a dit avoir agi au nom de sa religion», a révélé le procureur de la République de Paris.
Ce dernier a confirmé que le suspect a fait une prière dans l’enceinte du centre commercial des Quatre-temps, huit minutes avant son passage à l’acte. «Il s’est converti à l’islam à la fin de sa minorité. La piste de l’islam radical est privilégiée», a-t-il précisé, ajoutant qu’il n’était connu des services de police que pour des délits mineurs qui ont débouché sur des rappels à la loi.
Quant aux services de renseignement, ils n’ont pas eu affaire à lui, si ce n’est lors d’un contrôle d’identité en 2009 après une prière de rue. «Il n’y a pas d’autre élément pouvant laisser croire à sa dangerosité. Il est issu d’une famille qui paraît honorable», a déclaré le directeur de la police judiciaire, Christian Flaesch. Le Monde a pourtant révélé hier qu’en février une note était parvenue à la DCRI qui n’y a pas donné suite.
Au regard «de la violence de l’agression, «la volonté de tuer apparaît évidente», selon le procureur. Il a révélé que «plusieurs coups» d’un couteau acheté une heure avant l’attaque avaient été portés «avec détermination».
Après la garde à vue, qui peut durer 96 heures, Alexandre devrait être mis en examen pour tentative d’assassinat en lien avec une entreprise terroriste. Il risque la réclusion à perpétuité.