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Julien Bargeton : "Autolib’ est en pleine croissance"

En un an et demi, 16 millions de kilomètres ont été parcourus en Bluecar. En un an et demi, 16 millions de kilomètres ont été parcourus en Bluecar.[© Autolib]

Autolib’ va aller plus loin dans la qualité de service. Ces prochains mois, le réseau de location de voiture électrique francilien, qui compte 1 800 Bluecar réparties dans 800 stations, mettra notamment l’accent sur la propreté des véhicules, sur leur disponibilité et sur la simplification des tarifs.

 
Des mesures incitatives devraient ainsi être mises en place, comme l’explique Julien Bargeton, adjoint au maire de Paris chargé des transports et président du Syndicat mixte Autolib’ qui deviendra Autolib’ Métropole le mois prochain. Objectif : satisfaire encore plus les usagers du service et en séduire de nouveaux.
 
Autolib’ a un an et demi. Quel bilan peut-on tirer ?
 
Julien Bargeton : C’est un véritable succès. Autolib’ est en pleine croissance, avec déjà 16 millions de kilomètres parcourus par les Bluecar, 7 000 locations par jour en semaine et des pics jusqu’à 9 000 le week-end. Le service a su toucher toute une génération de jeunes urbains, particulièrement sensible aux questions de la mobilité et de l’écologie.
 
Que pensent les usagers ?
 
Le taux de satisfaction des utilisateurs est de 95%, mais nous voulons aller encore plus loin, en améliorant notamment la propreté des véhicules. Je souhaite que soit lancée prochainement une campagne pour inciter les gens à prendre plus soin des Autolib’, comme si c’était leurs propres véhicules. De son côté, la société Autolib’ s’est engagée à les laver cinq fois par mois. D’ici à la fin de l’année, nous allons également simplifier les tarifs et proposer des sièges bébé ou des rehausseurs pour enfants, afin de mieux nous adapter aux besoins des familles.
 
Vous souhaitez aussi mieux répartir les voitures entre les stations… 
 
Le service est de plus en plus utilisé et nécessite donc davantage d’efforts pour éviter d’avoir des stations vides quand d’autres sont pleines. Nous réfléchissons notamment à l’élaboration de tarifs moins chers la nuit, car les usages nocturnes sont différents de ceux de la journée.
 
Pourquoi avoir voulu changer de dénomination pour Autolib’ Métropole ?
 
De nouvelles collectivités nous rejoignent régulièrement (le Plessis-Robinson, Yerres et prochainement Aubervilliers), ce nouveau nom illustre la dynamique métropolitaine autours de ce service de mobilité.
 
Autolib’ a-t-il permis de développer la mobilité électrique à Paris ?
 
Cela a permis à la ville d’inscrire la voiture électrique dans le paysage urbain. On dénombre aujourd’hui 250 bornes de recharge (hors Autolib’) pour les voitures et les scooters électriques. Notre objectif est d’atteindre le nombre de 700 d’ici à la fin 2014. Par ailleurs, nous incitons les Parisiens à se séparer de leur vieux véhicule à moteur thermique. Depuis janvier, nous offrons six mois d’abonnement à Autolib’ sur présentation d’un certificat de destruction de leur ancienne voiture.
 
Et en dehors de l’Ile-de-France ?
 
Je me réjouis qu’Autolib’ séduise d’autres villes. C’est le signe qu’en ville l’automobile devient un service qu’on partage et pas uniquement un bien qu’on possède. A l’avenir, on pourrait imaginer des passerelles pour faciliter l’accès aux réseaux des différentes villes. Les Parisiens pourraient par exemple bénéficier de tarifs préférentiels à Bordeaux et Lyon et vice versa.

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