Le président camerounais Paul Biya a annoncé la libération de la famille de sept otages enlevée mi-février dans le nord du Cameroun. L'Elysée a confirmé l'information et le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, va se rendre sur place. La famille est actuellement à l'ambassade de France à Yaoundé. Elle rentrera samedi matin en France.
Les sept otages français libérés après deux mois de captivité au Nigeria sont "extrêmement heureux et en forme", a déclaré à l'AFP le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui s'est entretenu avec la famille au téléphone.
La nouvelle de leur libération est venue du Cameroun. "Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, annonce à l'opinion publique nationale et internationale que les sept otages français enlevés le 19 février 2013 à Dabanga (nord) ont été rendus cette nuit aux autorités camerounaises", selon un communiqué lu vendredi matin à la radio nationale camerounaise.
Tous en bonne santé
"M. Tangui-Fournier, son épouse Albane, son frère et les quatre enfants sont sains et saufs", précise le communiqué, qui remercie "les gouvernements du Nigeria et de la France pour leur aide".
Le père, la mère et leurs quatre garçons âgés de 5 à 12 ans résidaient depuis 2011 à Yaoundé où le père, Tanguy, est employé expatrié du groupe GDF Suez. Cyril Moulin-Fournier, le frère de Tanguy, qui vit en Espagne, les avait rejoints pour des vacances.
L'Elysée a confirmé officiellement vendredi dans un communiqué la libération de la famille de sept Français enlevée le 19 février au Cameroun, précisant qu'ils étaient "tous en bonne santé".
"Laurent Fabius s'est immédiatement rendu sur place et la famille Moulin-Fournier sera le plus vite possible rapatriée en France", a précisé l'Elysée.
"Je pense que je vais les ramener demain matin, première heure", a-t-il déclaré, soit entre "3H00 du matin et 8H00", a indiqué Laurent Fabius juste avant son départ pour Yaoundé, en compagnie de Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez, le groupe qui emploie Tanguy Moulin-Fournier, le père de la famille retenue pendant deux mois en otage.
Une équipe médicale est également du voyage pour un "check-up" des sept Français dont quatre enfants, mais ils "sont en bonne forme, fatigués évidemment mais extrêmement heureux", selon M. Fabius.
Sur les conditions de cette libération, le ministre est resté évasif, rappelant que "la règle dans toutes ces affaires, c'est efficacité et discrétion".
Il a rappelé qu'il s'était déplacé "pour voir le président du Cameroun et le président du Nigeria quelques jours après" l'enlèvement de la famille. "Ensuite, des contacts ont eu lieu", a-t-il ajouté.
"J'avais eu (au téléphone, ndlr) le président Biya presque tous les jours au cours de ces dernières semaines et donc je savais que les choses devaient avoir une issue mais avant que ce soit fait, ça n'est jamais fait", a encore affirmé M. Fabius.