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Immobilier : est-ce le moment d’acheter ?

Un panneau "A vendre" installé à la fenêtre d'un appartement [Jacques Demarthon / AFP/Archives]

La crise a donné un coup de frein au marché de l’immobilier. La baisse des prix qui s’est amorcée laisse pourtant de belles opportunités à saisir.

Cette année, j’achète ! La résolution prise par plusieurs centaines de milliers de Français chaque année n’est pourtant plus prononcée avec autant d’assurance que lors de la dernière décennie.

Les inquiétudes sont nombreuses pour les primo-accédants qui se rendront au Salon national de l’immobilier qui s’ouvre jeudi Porte de Versailles à Paris.

Et pourtant, tous les indicateurs sont au vert pour les inciter à franchir le pas : les taux d’intérêt sont à un plus bas historique, la baisse des prix se confirme et, contre toute attente, le pouvoir d’achat immobilier des Français s’améliore. Trois critères que le Crédit Foncier et l’université Paris-Dauphine mettaient en avant dans leur dernier baromètre trimestriel 2012 paru le 21 mars dernier.

 

L’ancien veut rester attractif

La frilosité des acheteurs n’est pas une fatalité et les logements anciens comptent bien rester attractifs. Et ce, même si la demande reste moins forte que l’offre.

Premier point important, les banques proposent des prêts alléchants. «Les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi bas, précise-t-on à l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Ils atteignent 3,07 % en moyenne et même 3,05 % pour l’accession dans l’ancien.»

En outre, la ministre du Logement, Cécile Duflot, a affiché sa détermination à faire baisser les prix, dans le prolongement du dispositif Scellier, qui s’est achevé en décembre dernier. «Je ne veux pas de nouvelles bulles spéculatives alors que les prix ont augmenté artificiellement depuis 2008», a-t-elle averti début janvier.

Sa réforme du prêt à taux zéro, entrée en vigueur le 1er janvier, a notamment pour but d’épauler les ménages les plus modestes alors que le «précédent dispositif était accessible sans plafond de ressources et ouvert à l’immobilier ancien». La ministre veut également inciter les investisseurs à sortir leur portefeuille pour relancer les projets locatifs dans la plupart des grandes villes.

Le dispositif fiscal «Duflot» promet notamment une réduction, sous conditions, de 18 % de l’impôt sur le revenu pour «l’acquisition ou la construction d’un logement neuf» dans une zone dense.

 

Le sursaut espéré dans le neuf

C’est sur le plan des logements neufs que les inquiétudes sont les plus présentes. 73 700 d’entre eux ont été vendus en 2012 par les promoteurs, soit une chute de 28 % par rapport à 2011, selon la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI).

Et les professionnels du bâtiment, touchés par la crise, craignent l’année 2013. Une batterie de mesures soutenues par le gouvernement doit relancer la machine.

Le «plan d’urgence» annoncé par François Hollande le mois dernier prévoit la limitation des recours contre les permis de construire, une subvention de 1 350 euros pour les travaux de rénovation effectués par les classes moyennes, un moratoire de deux ans sur les nouvelles normes, ainsi qu’une TVA réduite à 5 % en 2014.

 

 

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