Dans le quartier d’affaires de la Défense, un scooter est volé quasiment chaque jour.
310 deux-roues motorisés ont ainsi été subtilisés à Puteaux et Courbevoie entre avril 2012 et avril 2013, a-t-on appris hier auprès du commissariat de Puteaux, contre 278 sur la même période un an auparavant.
La zone est devenue un terrain privilégié pour les délinquants, où des milliers de cadres ont opté pour ce mode de déplacement.
Plusieurs techniques utilisées
Les scooters récents, de 125 cm3 et plus, notamment de type T-Max de Yamaha, sont les plus visés par les réseaux spécialisés, tandis que des bandes locales, souvent constituées de mineurs, agissent sur les scooters isolés. «Ils sont surtout revendus, parfois démembrés, mais ils servent aussi pour commettre des vols à main armée afin de rendre leurs auteurs plus mobiles», explique la commissaire de Puteaux Anne-Charlotte Vautrin.
Les voleurs passent à l’acte principalement entre 7h et 9h du matin, après l’arrivée des cadres au bureau, et s’intéressent de près à ceux garés en front de Seine. «La proximité des voies rapides sur les quais leur permet alors de fuir facilement», précise la commissaire.
Soit ils agissent en groupe en embarquant les scooters dans des fourgons, sans défaire leur antivol ou en le découpant à la disqueuse, soit ils visent ceux qui ne sont pas attachés.
De son côté, la police conjugue différents moyens pour endiguer ce phénomène. Ainsi, la vidéoprotection permet souvent de les repérer. A cela s’ajoute la relative négligence des mineurs, qui laissent des indices permettant à la police scientifique et technique de les retrouver facilement. Les vols de véhicules sont ainsi élucidés dans environ 30 % des cas.
Le voleur trahi par un judas et son ADN