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Un homme accusé d'avoir découpé une retraitée jugé en appel à Bordeaux

Yves Bureau à l'ouverture de son procès en appel le 8 avril 2013 à Bordeaux [Jean-Pierre Muller / AFP/Archives] Yves Bureau à l'ouverture de son procès en appel le 8 avril 2013 à Bordeaux [Jean-Pierre Muller / AFP/Archives]

Le procès en appel d'Yves Bureau, 59 ans, ex-conseiller municipal soupçonné d'avoir assassiné en septembre 2009 à Verdon (Dordogne) une retraitée allemande et d'avoir découpé son corps, s'est ouvert lundi devant la cours d'assises de la Gironde.

L'accusé, un homme de forte corpulence au crâne dégarni, est resté placide au moment de son entrée dans la cour. Après avoir décliné son identité, le retraité s'est longuement accoudé contre le box pour suivre attentivement le début des débats.

En septembre 2011, la cour d'assises de la Dordogne avait condamné M. Bureau à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 20 ans. Il avait aussitôt fait appel de ce verdict. Me Christine Maze, son avocate, n'a pas révélé sa stratégie, indiquant simplement qu'elle souhaitait notamment un nouvel examen de sa "personnalité".

Tout au long de son premier procès, ce père de deux enfants avait livré différentes versions pour tenter de se disculper de ce crime.

Ancien adjoint à la mairie de Verdon, un bourg situé non loin de Bergerac, marié au moment des faits, il comparaîtra jusqu'à vendredi pour homicide volontaire et actes de torture et de barbarie.

Il est accusé d'avoir, le 10 septembre 2009, découpé en morceaux le corps d'Edith Muhr, une Allemande de 68 ans qui vivait avec son mari dans un village voisin.

Originaire de la région de Cologne, Mme Muhr, que l'accusé connaissait à peine, avait disparu ce jour là en milieu de journée alors qu'elle cheminait le long d'une petite route pour rejoindre son mari afin de déjeuner au restaurant.

Dès le lendemain, Yves Bureau, un ex-salarié de la poudrerie de Bergerac, était placé en garde à vue. Tout en présentant aux enquêteurs diverses versions des faits, il reconnaissait alors avoir procédé au dépeçage du corps de Mme Muhr dans la grange de la ferme de sa mère, où il travaillait au moment des faits.

Sur ses indications, les restes avaient été retrouvés le 12 septembre dans des sacs à engrais, au milieu d'un champ de maïs, à quelques kilomètres du lieu de la disparition.

Un sein était également retrouvé dans une mare.

Les résultats de l'expertise médico-légale permettent également de supposer que la victime était vivante lorsque les mutilations ont débuté. Il aurait ensuite procédé au démembrement du corps, à une décapitation, une éviscération et de multiples amputations.

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