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Les premiers radars mobiles de nouvelle ­génération entrent en piste

Limitation de vitesse. Limitation de vitesse.[ SEBASTIEN BOZON / AFP]

A partir de ce vendredi, vont être déployés les premiers radars mobiles de nouvelle ­génération, qui seront au total 300 d’ici à trois ans.

Dissimulés au niveau de la plaque d’immatriculation avant des voitures de police banalisées, ils flasheront dans le trafic, de manière invisible, les chauffards en grand excès de vitesse. Une initiative qui s’inscrit dans la lutte contre l’insécurité routière.

Avec des résultats encourageants : 3 645 personnes sont mortes sur les routes en 2012, soit deux fois moins qu’il y a dix ans. Mais le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, veut aller plus loin et passer sous la barre des 2 000 d’ici à 2020. Pour atteindre cet objectif, des pistes de réflexion existent.

 

Des limites de vitesse, sur la route ou dans les moteurs

Un outil est connu : le Limiteur de vitesse s’adaptant à la vitesse autorisée (Lavia), grâce à la géolocalisation, qui empêche de dépasser la limite en vigueur à l’endroit où circule le véhicule. Pour Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière (LCVR), sa généralisation «supprimerait la crainte de rouler trop vite».

Problème : la perte d’autonomie du conducteur, et les constructeurs restent à convaincre. Réduire la vitesse sur autoroute à 120 km/h, contre 130 km/h actuellement, est aussi envisagée sachant qu’une baisse de 1 % de la vitesse fait baisser de 4 % le taux d’accidents mortels. «C’est là où l’on roule le plus vite et où il y a le moins de morts», réplique Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes.

 

Des solutions pour limiter ou éviter l’alcool au volant

Après des mois de tergiversations, la situation de l’éthylotest reste à clarifier. L’automobiliste doit en avoir un à bord, mais n’est pas sanctionné dans le cas contraire. Autre solution, celle de l’éthylotest antidémarrage.

Les associations le veulent pour les récidivistes de la conduite en état d’ivresse mais disent non à une installation généralisée qui pénaliserait ceux qui ne boivent jamais. Enfin, la piste d’un «zéro alcool» au volant pour les moins de 25 ans a été évoquée, «discriminatoire vis-à-vis des autres âges», estime Chantal Perrichon.

 

Des routes et des passages à niveaux mieux sécurisés

Une amélioration des infrastructures est réclamée par 40 millions d’automobilistes. Cela signifierait davantage de glissières de sécurité, installées dans des lieux mieux adaptés.

Autre proposition de l’association, la généralisation des bandes d’alertes sonores sur le bord de la chaussée, pour lutter contre l’endormissement. Les passages à niveaux, qui tuent une trentaine de personnes par an, sont aussi problématiques. L’été dernier, 200 étaient encore considérés comme dangereux sur le territoire.

 

Les conducteurs inexpérimentés ou très âgés davantage aidés

Les 18-24 ans sont les plus exposés aux accidents. L’Intérieur réfléchit ainsi à une amélioration de leur formation. «20 heures d’apprentissage et 20 minutes d’examen, c’est trop peu», martèle Pierre Chasseray, qui milite pour la mise en place de simulateurs de conduite dans les auto-écoles.

Il y a aussi la question des conducteurs «du 3e âge». Matignon s’est vu soumettre, il y a peu, l’idée d’une vignette collée à l’arrière de la voiture signifiant que le conducteur est un senior, et donc potentiellement à risque.

 

Des mesures spéciales pour les deux-roues motorisés

Ils ne représentent que 3 % du trafic mais 23 % des tués. Pour rendre plus visibles les motards, un brassard fluo obligatoire a un temps été envisagé, mais sans succès. Ils réclament quant à eux que soient légalisés les remonte-files, la circulation entre deux rangées de voitures en cas de bouchons, qui n’est actuellement que «tolérée».

Autre idée, celle de former les futurs automobilistes. «Il faut qu’un jeune en auto-école sache comment rouler à côté de motos», explique-t-on à la Mutuelle des motards. Enfin, la piste menant aux blousons airbags n’est pas rejetée, mais leur obligation pourrait engendrer des motards «surconfiants».

Et aussi sur Direct Matin.fr :

Infographie : les "radars mobiles embraqués"

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