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Les premiers radars mobiles de nouvelle génération déployés

Une voiture équipée d'un radar mobile embarqué, le 27 février 2013 à Saclay près de Paris [Audrey Vuetaz / AFP/Archives] Une voiture équipée d'un radar mobile embarqué, le 27 février 2013 à Saclay près de Paris [Audrey Vuetaz / AFP/Archives]

Les vingt premiers radars mobiles de nouvelle génération (RMNG), arme inédite de lutte contre les grands excès de vitesse, seront déployés vendredi dans dix-huit départements.

Embarqué dans une voiture de police ou de gendarmerie banalisée, le dernier-né des radars mobiles se fond dans la circulation et flashe en roulant les automobilistes qui dépassent le véhicule des forces de l'ordre.

Ces vingt RMNG seront mis en service en zone police (10) et en zone gendarmerie (10) à Paris et dans les départements suivants : Somme, Oise, Loiret, Ille-et-Vilaine (2) Bouches-du-Rhône (2), Haute-Garonne, Rhône, Nord, Moselle, Loire-atlantique, Gironde, Calvados, Pyrénées-orientales, Vaucluse, Loir-et-Cher, Alpes-maritimes, Essonne.

Selon la Sécurité routière, ils seront déployés "principalement" sur les portions de route (autoroutes, nationales, départementales, agglomérations) où sont relevées des vitesses excessives

Ce nouveau dispositif a été homologué le 18 février par le Laboratoire national d'essais et les véhicules déjà équipés ont fait l'objet des ajustements techniques nécessaires.

Il va remplacer les 300 radars mobiles d'ancienne génération, utilisés entre 2004 et 2005. Dans les trois prochaines années, ces 300 radars mobiles seront remplacés, à raison de 100 par an.

Un radar mobile de nouvelle génération (RMNG) dans une voiture, le 27 février 2013 à Saclay près de Paris [Audrey Vuetaz / AFP/Archives]
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Un radar mobile de nouvelle génération (RMNG) dans une voiture, le 27 février 2013 à Saclay près de Paris

Dans les RMNG, l'antenne radar, cachée dans la plaque d'immatriculation, relève l'excès de vitesse, un flash invisible se déclenche et la vitesse apparaît sur l'écran des policiers ou des gendarmes.

La vitesse excessive est une cause majeure de la mortalité routière, responsable de 26 % des accidents mortels en 2012, soit près de 1.000 décès. Depuis 2003, les radars automatiques (2.173 installés au 1er février 2013) ont contribué à une baisse des vitesses moyennes de plus de 10 km/h, soit 45 à 50 % de morts en moins à cause de la vitesse, selon la Sécurité Routière.

La marge technique de ce nouveau dispositif étant plus importante que sur les radars, seuls les grands excès de vitesse seront réprimés.

Ainsi sur autoroute, une voie limitée à 130 km/h, un automobiliste qui roule à 138 km/h ne sera pas verbalisé, car la vitesse retenue (138 moins 10 %) est égale à 124 km/h, en dessous de la vitesse autorisée. En revanche, le même automobiliste photographié à 146 km/h sera verbalisé avec une vitesse retenue de 131 km/h (146 moins 10 %).

En agglomération, les usagers seront donc flashés à partir de 61 km/h, sur une route nationale ou départementale à partir de 102 km/h.

Dans un premier temps, seuls les véhicules doublant la voiture banalisée seront contrôlés. D'où le scepticisme de Pierre Chasseray, directeur général de l'association 40 millions d'automobilistes : "Cela ouvre la voie à des contestations. Au final, si le conducteur n'est pas formellement identifié, le propriétaire paiera l'amende, mais il n'aura pas de retrait de points".

Les associations de victimes de la route saluent ce nouveau dispositif. Pour Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière, "il fallait une nouvelle technologie pour que, partout et à tout moment, les automobilistes respectent les limitations de vitesse".

L'association "Victimes et citoyens" estime que ce nouvel outil est "la meilleure parade possible contre les systèmes d'avertisseurs de radars car il y aura une présomption de contrôle permanent".

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