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Rythmes scolaires : les Français sceptiques sur la capacité des communes

Manifestation contre la réforme des rythmes scolaires le 12 février 2013 à Rennes [Damien Meyer / AFP/Archives] Manifestation contre la réforme des rythmes scolaires le 12 février 2013 à Rennes [Damien Meyer / AFP/Archives]

Les Français "doutent de la capacité de leur commune à mettre en place la réforme" des rythmes scolaires par manque d'infrastructures et de personnel qualifié, demandant qu'elle soit graduelle, révèle un sondage publié mercredi par le principal syndicat du primaire.

Les Français sont partagés sur les infrastructures dont sont équipées leurs communes : 47% jugent qu'elles en ont "suffisamment" mais 45% pensent le contraire. Environ 8% ne se prononcent pas, selon le sondage Harris Interactive sur "la perception de la mise en place de la réforme des rythmes scolaires", réalisé pour le compte du SNUipp-FSU.

Les avis sont plus tranchés au sujet du "personnel qualifié" employé par leurs communes : 57% estiment qu'elles n'en ont pas "suffisamment", contre 35% pensant l'inverse. Ils sont 8% à ne pas avoir d'avis.

"Les habitants des communes de moins de 2.000 habitants se montrent largement plus sceptiques sur la capacité de leur commune, tant en termes d'infrastructures que de personnel encadrant", relève le sondage.

Dès lors, une majorité de Français privilégie l'option d'une mise en place progressive de la réforme, seuls 12% considérant que la réforme doit être mise en oeuvre dans toutes les écoles dès la rentré 2013.

Un tiers (33%) privilégie un report en 2014 dans toutes les écoles et près de la moitié (48%) estime que les nouveaux rythmes doivent être mis en place progressivement: 2013 dans certaines écoles et en 2014 pour les autres.

Les personnes interrogées "viennent renforcer la conviction que le SNUipp-FSU développe depuis quelque temps : il faut un report à 2014", a dit Sébastien Sihr, secrétaire général.

Par ailleurs, la plupart des parents d'élèves du primaire (92%) déclarent qu'ils n'inscriront leurs enfants aux activités périscolaires qu'à la condition qu'elles soient gratuites. "La question de la gratuité est un vrai problème pour les familles. Non seulement elles ne sont pas prêtes à payer cette réforme par une augmentation des impôts locaux - pour près des trois quarts des Français - mais elles accepteront encore moins de les payer directement de leur poche", a dit M. Sihr.

Plus des deux tiers (68%) des parents sont plutôt favorables à des activités périscolaires en fin de journée (de 15H30 à 16H30), qu'au moment de la pause du midi qui doit être d'environ 1H30.

"On voit là une nouvelle distorsion entre les intentions de certaines communes qui privilégient à l'heure actuelle un allongement de la pause méridienne et le souhait de Français pour des cours se terminant à 15H30 avec les activités éducatives qui prennent le relais", a commenté M. Sihr.

Le sondage a été réalisé en ligne du 12 au 14 février, auprès de 1.617 personnes représentatives de la population, selon la méthode des quotas.

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