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Réforme des rythmes scolaires : les socialistes doutent aussi

Gérard Collomb, maire de Lyon. Gérard Collomb, maire de Lyon.[AFP]

La résistance vient aussi de l’intérieur. Vincent Peillon se doutait que des maires de droite seraient hostiles à la mise en place dès la rentrée prochaine de la semaine de 4,5 jours.

Mais plusieurs grandes municipalités dirigées par des socialistes vont aussi attendre 2014 pour appliquer la réforme. Mardi, c’est le maire de Lyon, Gérard Collomb, qui a annoncé sa décision. «Il faut du temps pour que les choses puissent se faire de manière efficace. Sinon, il y a du regret, de l’amertume, de la nostalgie», explique-t-il dans le Progrès.

Il jure ne pas être dans la logique de «se démarquer» de la ligne socialiste et assure même que «le ministère comprend (ses) difficultés». Mais comme de nombreux élus, il est confronté «à des difficultés de mise en œuvre et de financement» de la réforme. «Plutôt que de la rater en 2013, nous préférons la réussir en 2014», ajoute-t-il notant que les villes moyennes rencontrent moins de difficultés.

 

Aubry et Delanoë hésitent encore

La veille, c’est Bertrand Delanoë qui s’est montré moins affirmatif qu’il y a quelques semaines. En janvier, le maire de Paris assurait que sa ville appliquerait la réforme dès  septembre.

Mais son discours a été beaucoup plus nuancé lundi soir au cours d’une réunion de concertation avec 700 professeurs et parents. «Ou vous m'aurez convaincu de ne rien faire, et je ne proposerai pas la réforme pour septembre 2013; ou je penserai que malgré les oppositions, les blocages, on peut faire une réforme qui soit un progrès pour tous. Si je sens que je peux le faire je le ferai», a conclu le maire de la capitale.

Comme tous ses collègues -notamment la maire de Lille Martine Aubry qui ne s’est pas encore prononcée - il a jusqu’au 31 mars pour le faire. Pour l’heure, à peine la moitié des 50 plus grandes villes de France l’ont déjà annoncée.

D’ici à la date cruciale, Vincent Peillon va continuer un tour de France à la rencontre de maires pour les convaincre de le suivre dès cette année. Lors de ces déplacements, le ministre rappelle que Toulouse, Rennes ou Nantes se sont engagés en ce sens. Il parait donc plus que probable que l’objectif d’un enfant sur deux concerné par la réforme dès 2013 soit tenus. 

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