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Réforme des rythmes scolaires : Delanoë monte au front

Le maire de Paris Bertrand Delanoë. [Martin Bureau / AFP]

La mairie de Paris organisait lundi soir une réunion publique sur la réforme des rythmes scolaires, qui suscite la vive opposition des professeurs des écoles. Face à auditoire surchauffé, Bertrand Delanoë a souligné qu'il mettrait en œuvre la réforme dans la capitale dès 2013 "s'il sentait" que cela était possible.

La réforme des rythmes scolaires prévoit le retour de la semaine de quatre et demi à l'école. Les collectivités locales ont jusqu'à fin mars pour décider si elles l'appliquent  à la rentrée 2013 à en 2014 à titre dérogatoire. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, défend, lui, l'application de la réforme à la rentrée prochaine pour Paris. Mais cette position suscite la grogne des enseignants. La semaine dernière, 62% des professeurs des écoles étaient ainsi en grève lors de la journée de mobilisation nationale contre la réforme.

Ainsi, Bertrand Delanoë, son adjointe en charge des affaires scolaires Colombe Brossel, le recteur de Paris François Weil et de nombreux élus ont tenté d'expliquer leur position et de dialoguer avec les opposants lors de la réunion publique organisée dans le XIIe arrondissement et qui a réuni plus de 700 personnes, dont de nombreux enseignants. Après avoir rappelé qu'en 2008 les enseignants étaient majoritairement opposés à la semaine de 4 jours, Bertrand Delanoë a souligné qu'il ferait "tout pour faire réussir l'école à Paris".

 

Une réunion mouvementée

Mais la réunion a très vite tourné au vinaigre. Bertrand Delanoë et les élus ont notamment essuyé les sifflets et les invectives des opposants.

"Qu'est-ce que c'est que cette conception de la démocratie. Chers amis, j'ai trop d'estime pour la démocratie pour ne pas vous dire que vous vous faites beaucoup de mal à vous-même", a réagi Bertrand Delanoë lorsqu'une partie de l'auditoire a quitté la salle pour exprimer son mécontentement.

Le maire de Paris a rappelé son travail de "concertation" et souligné que la véhémence d'une partie de la salle n'était pas représentative de tous les points de vue exprimés et du dialogue instauré avec les syndicats au cours des réunions de travail.

"Ou vous m'aurez convaincu de ne rien faire, et je proposerai pas la réforme pour septembre 2013; ou je penserai que malgré les oppositions, les blocages, on peut faire une réforme qui soit un progrès pour tous (...). Si je sens que je peux le faire je le ferai", a souligné Bertrand Delanoë, en conclusion de la réunion. "J'ajoute que si ce vote intervenait fin mars je reprendrai encore la concertation et les négociations pour permettre même aux syndicats qui auraient 

 

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