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Affaire Boulin : l'ancien ministre Charbonnel prêt à livrer deux noms à Taubira

L'ancien ministre gaulliste Jean Charbonnel s'adresse aux journalistes pendant une conférence de presse sur l'affaire Boulin, le 1er février 2013 à Paris. [Francois Guillot / AFP] L'ancien ministre gaulliste Jean Charbonnel s'adresse aux journalistes pendant une conférence de presse sur l'affaire Boulin, le 1er février 2013 à Paris. [Francois Guillot / AFP]

L'ancien ministre Jean Charbonnel est prêt à livrer à la Garde des Sceaux Christiane Taubira deux noms qu'Alexandre Sanguinetti, figure du gaullisme, lui a présenté comme étant les responsables de la mort de l'ancien ministre Robert Boulin en 1979, a-t-il dit vendredi.

M. Charbonnel a raconté avoir rencontré M. Sanguinetti fin 1979 à Brive à l'occasion d'un dîner débat lors duquel cette figure du gaullisme et membre influent du Service d'action civique (Sac) lui a fait des révélations.

"Il me dit : +tu as bien compris qu'il a été assassiné? C'est X et Y et je t'en dirai davantage à Paris. Il ne m'en a jamais reparlé, je n'ai pas eu l'occasion de le revoir", Sanguinetti étant mort entre-temps, a dit l'ancien ministre lors d'une conférence de presse.

"Je ne l'ai pas cru", a ajouté l'ancien ministre à propos des déclarations de M. Sanguinetti. M. Charbonnel avait évoqué ces confidences à France Inter dès 2009, assurant qu'il serait prêt à donner ces noms à des magistrats si l'enquête était rouverte.

Mais faute de réouverture de l'enquête, M. Charbonnel s'est dit prêt vendredi à rencontrer Christiane Taubira pour lui donner ces deux noms.

"On verrait ensuite avec la Garde des sceaux quelle publicité en donner", a-t-il précisé. L'ancien ministre a précisé qu'il avait placé ces deux noms dans une enveloppe, dans un coffre.

 
Ministre de Valéry Giscard d'Estaing, pressenti pour Matignon, M. Boulin avait été retrouvé mort dans l'Etang Rompu à Saint-Léger-en-Yvelines (Yvelines), dans 50 cm d'eau, le 30 octobre 1979.

Selon la thèse officielle, Robert Boulin, mis en cause dans une affaire immobilière à Ramatuelle (Var), s'est suicidé en absorbant des barbituriques. Mais pour sa famille, il s'agit d'un assassinat politique.

Le procureur général de Paris s'est opposé en juin 2011 à la réouverture de l'enquête réclamée par la fille de M. Boulin, Fabienne Boulin-Burgeat, pour "charges nouvelles".

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