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Mali : les stratèges de l'Elysée

Conseil de défense à l'Elysée. [KENZO TRIBOUILLARD / POOL / AFP]

Depuis le début de l’intervention au Mali, François Hollande réunit le conseil restreint de défense. Un groupe d’hommes clés.

Le salon vert, au premier étage de l’Elysée, est un lieu stratégique. C’est là, juste à côté du bureau du président de la République, que depuis le début de l’opération au Mali le 11 janvier, la tactique française est définie au cours des conseils restreints de défense.

Un cénacle que François Hollande réunit quasi quotidiennement pour faire le point sur la situation et décider de la suite des opérations. Ils sont une dizaine d’hommes à entourer le chef de l’Etat,  qui est aussi le chef des armées.

 

Les ministres en première ligne

Chargé par la Constitution de «la responsabilité de la défense nationale», Jean-Marc Ayrault prend place en face du président. Si la défense est le domaine réservé du chef de l’Etat, le Premier ministre est en première ligne au Parlement pour défendre l’intervention.

A ses côtés, trois membres du gouvernement : le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, en ligne directe avec les Nations unies et ses homologues internationaux. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Fidèle de Hollande, l’ex-président de la région Bretagne est ici en première ligne, et ses services, à l’hôtel de Brienne, ont activement participé à la préparation de l’opération. Quant à Manuel Valls, à l’Intérieur, il est concerné par le risque terroriste en France ; c’est Place Beauvau qu’a été orchestré le 12 janvier le renforcement du plan Vigipirate.

 

Les professionnels de la guerre

Pour trancher, François Hollande bénéficie des compétences de professionnels. A ce titre, l’amiral Edouard Guillaud, chef d’état-major des armées, joue un rôle crucial. Seul homme en uniforme des conseils, «il est le chef de l’administration militaire, le commandant opérationnel des forces», explique le général Jean-Claude Allard, directeur de recherche à l’Iris.

Autre personnalité essentielle, Erard Corbin de Mangoux. Patron de la DGSE (Direction générale des services extérieurs), il livre les informations de renseignement. Son rôle est d’autant plus crucial que le sort d’otages français au Sahel est en jeu.

Deux autres militaires sont au contact du président de la République. Son chef d’état-major particulier, Benoît Puga (déjà en poste avec Nicolas Sarkozy), a un rendez-vous quasi quotidien avec lui. Il peut le réveiller en pleine nuit en cas de nécessité. Son adjoint, Pierre Schill, assiste aussi aux conseils.

 

Les hommes de l’ombre

Enfin, quatre personnalités de l’ombre sont là. Deux sont des proches conseillers de François Hollande : le secrétaire général de l’Elysée, Pierre-René Lemas, et le conseiller diplomatique du président, Paul Jean-Ortiz. En l’absence du Premier ministre, son directeur de cabinet, Christophe Chantepy, prend part à la réunion.

Enfin, Francis Delon, secrétaire général de la Défense nationale, est un trait d’union entre politiques et militaires. «Il n’est pas chargé des opérations extérieures mais il coordonne les plans de défense sur le sol français», explique Jean-Claude Allard. 

 

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