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Jean-Jacques Hazan (FCPE) : "Rythme scolaire : arrêter le pire, c'est déjà bien"

Jean-Jacques Hazan, président de la FCPE, le 26 Mai 2012[JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP]

Le retour de la semaine de 4,5 jours à l'école primaire semblait faire l'unaminité. Pourtant, alors qu'il doit être publié le 25 janvier au JO, le décret de Vincent Peillon a poussé les enseignants dans la rue.

Jean-Jacques Hazan, président de la FCPE, l'une des principales associations de parents d'élèves, continue à défendre la fin de la semaine de 4 jours. 

 

Depuis quand la FCPE (Fédération des conseils de parents d'élèves) réclame t-elle l'abandon de la semaine à 4 jours ?

Dès que la semaine des 4 jours a été mise en oeuvre, on a constaté combien les enfants rentraient de plus en plus fatigués de l'école. Cette réforme, imposée par Xavier Darcos en 2008 sans aucune consultation préalable, ne pouvait pas même faire l'objet de dérogations : les directeurs d'académie avaient reçu l'ordre de refuser chaque demande. 

En février 2009, nous avons ainsi relancé une vaste campagne de mobilisation contre la semaine de 4 jours. Cela fait donc longtemps que nous expliquons les thèses de la FCPE, à savoir la nécessité de réduire la durée de la journée de classe : étaler le temps scolaire sur davantage de jours, mais avec moins d'heures de cours par jour. 

 

Pourtant, aujourd'hui, le retour de la semaine à 4,5 jours ne fait plus l'unanimité...

A l'époque, personne ne manifestait contre notre position. Mais une fois que l'on passe aux actes, moins de gens sont intéressés. C'est dommage.

 

Pourquoi la FCPE s'est-elle abstenue lors de la présentation du texte au Conseil supérieur de l'Education, le 8 janvier ?

Le texte présente quelques contradictions. Comme d'autres, nous aurions pu l'accepter en apportant des réserves, mais nous avons préféré nous abstenir en présentant des amendements comme la suppression des devoirs à la maison : c'est un des éléments qui alourdit encore la journée de l'élève.

Ensuite, nous avons demandé à ce que soit formellement inscrit dans le texte l'horaire de fin des cours (16h30) jusqu'auquel l'école doit être gratuite. C'est le genre de choses qu'il faut prévenir : si elles ne sont pas écrites dans le texte, n'importe qui pourra s'en apercevoir et revenir dessus plus tard. 

 

Dans l'ensemble, êtes-vous satisfait de ce que le décret propose ?

Nous sommes tout simplement favorables à l'abandon de la semaine à 4 jours. Aujourd'hui, ce que l'on fait est le pire. Et arrêter le pire, c'est déjà bien. 

L'essentiel de l'aménagement des rythmes scolaires, selon la FCPE, c'est d'augmenter le nombre de jours d'école en les rendant moins denses. Pour cela, il y a seulement deux moyens : passer de 4 à 5 jours par semaine, ce que nous préconisons... Et avoir davantange de semaines d'enseignement disponibles dans l'année. 

Aujourd'hui, la discussion ne porte malheureusement que sur la semaine : nous avons plus d'ambitions, nous voulons aller plus loin que ce que le décret propose aujourd'hui. Nous sommes par exemple prêts à discuter de l'année dans sa globalité.

 

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