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Les pilules de 3e génération seront moins prescrites

Des pilules contraceptives. [Philippe Huguen / AFP/Archives]

La ministre de la Santé Marisol Touraine devrait annoncer des mesures visant à réduire la prescription de pilules contraceptives de 3è génération, qui présentent un risque cardio-vasculaire accru par rapport à la 2è génération, lors d'une conférence de presse organisée vendredi.

2,5 millions de femmes prennent actuellement des pilules de 3è et 4è génération, soit la moitié des femmes sous pilule en France, une prescription jugée excessive.

Le débat a été relancé par le dépôt à la mi-décembre de la première plainte en France d'une jeune femme victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC) qu'elle impute à la prise d'une pilule de 3è génération.

L'agence européenne du médicament (EMA) a assuré vendredi peu avant l'intervention de la ministre qu'"il n'y a actuellement aucune nouvelle preuve suggérant un changement dans le profil de sécurité connu des pilules combinées commercialisées actuellement", y compris celles de la 3è génération.

"Il n'y a de ce fait aucune raison que les femmes arrêtent leur contraception", ajoute l'EMA, basée à Londres.

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Dominique Maraninchi le 08 janvier 2007 à Paris,
 

Le directeur général de l'Agence française du médicament ANSM, Dominique Maraninchi, a été le premier à hausser le ton le 1er janvier en rappelant que ces pilules ne devaient pas être prescrites "en première intention" et en annonçant qu'il envisageait de limiter la prescription de ces pilules à certains spécialistes.

Le lendemain, Marisol Touraine avançait de six mois la fin du remboursement des pilules de 3è génération au 31 mars.

Des consultations ont également été menées par l'ANSM avec les professionnels de santé qui prescrivent ces pilules afin de parvenir à des mesures destinées à restreindre leur usage.

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Des plaquettes de pilules contraceptives
 

Selon le quotidien le Parisien, Mme Touraine pourrait demander à Bruxelles de revoir l'autorisation de mise sur le marché (AMM) des quelque 40 pilules controversées. Mais les chances d'aboutir d'une telle demande semblent limitées après le communiqué de l'EMA, qui avait déjà conclu à un bénéfice-risque "favorable" lors d'une évaluation de ces pilules fin 2011.

Parmi les autres mesures envisagées pourrait figurer la mise en place d'un questionnaire type que tous les praticiens soumettraient à leurs patientes avant de leur prescrire une pilule.

Ces pilules de 3è génération sont commercialisés par les principaux groupes pharmaceutiques Merck, Bayer, Pfizer, Servier, Novartis, et Sanofi.

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