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Une fillette expulsée de cantine pour impayé

Une cantine scolaire [Romain Perrocheau / AFP/Archives] Une cantine scolaire [Romain Perrocheau / AFP/Archives]

Une policière municipale a sorti de la cantine une enfant de cinq ans d'une école d'Ustaritz (Pyrénées-Atlantiques) en raison d'un impayé de ses parents, sa venue choquant la fillette et ses camarades qui la pensaient en prison, a-t-on appris auprès de l'école.

"La petite a été prise par la police municipale à la cantine, qui est gérée par la municipalité et se trouve en dehors de l'établissement, à 200 mètres", a indiqué à l'AFP le directeur de l'école Saint Vincent, Laurent Aguergaray, confirmant une information du journal Sud Ouest.

"C'est un procédé irresponsable", a-t-il ajouté, précisant que Léa et ses camarades avaient été traumatisés: "Quand Léa est revenue dans l'après-midi ils étaient étonnés. Ils pensaient qu'elle était en prison. La maîtresse a discuté avec toute la classe pour tenter de dédramatiser".

"On ne prend pas les enfants en otage de cette manière", a-t-il ajouté.

Le maire d'Ustaritz, qui gère la cantine scolaire, a indiqué à une correspondante de l'AFP que "la mère avait été avertie mardi qu’elle devait venir chercher sa fille qui ne pouvait pas déjeuner à la cantine" mais elle n'est finalement "pas venue".

Dominique Lesbats a assuré que les services de la mairie étaient engagés "depuis plus d'un an" dans une procédure avec les parents de Léa, qui sont selon lui dans "une mésentente terrible", mais que ces derniers malgré "quatre convocations en 2012" ne se sont "jamais présentés".

Le père de Léa, veut de son côté savoir "qui a donné l'ordre de faire emmener manu militari (s)a fille par une policière" et dit ne pas en vouloir à cette dernière.

La FCPE64 a jugé "totalement injustifiable" cette intervention de la police municipale et estime que "la responsabilité de la mairie d'Ustaritz est pleinement et exclusivement engagée".

"S'il y a des impayés, la solution doit être trouvée avec les services sociaux ou par les voies de recouvrement légales", ajoute l'association de parents d'élèves dans un communiqué.

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