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Plainte pour harcèlement sexuel et racket à l'emploi

La Gare du NOrd à Paris, le 24 octobre 2012 [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives] La Gare du NOrd à Paris, le 24 octobre 2012 [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives]

La fédération du syndicat SUD-Rail a dénoncé mercredi une affaire de harcèlement sexuel et de racket à la Gare du Nord à Paris, qui a conduit à une plainte déposée par plusieurs salariées d'une entreprise de nettoyage.

Depuis plusieurs mois, ces salariées "avaient alerté la direction de l'entreprise Reinier sur les agissements d'un chef d'équipe", indique la fédération SUD-Rail dans un communiqué. "La direction n'a donné aucune suite, malgré la gravité des faits, les exemples précis et les témoignages multiples", précise le syndicat.

Ces femmes victimes de harcèlement sexuel et moral se sont aussi heurtées à un "silence scandaleux", lorsqu'elles se sont adressées au délégué syndical SUD-Rail du chantier, qui était proche du chef d'équipe incriminé et qui organisait, pour sa part, "un racket en échange de CDD ou CDI".

Les victimes ont alors contacté l'Association contre les Violences faites aux Femmes au Travail (AVFT), qui a elle-même révélé l'affaire à SUD-Rail. Le syndicat indique avoir "pris toutes les mesures" nécessaires quand il a eu connaissance des faits, notamment l'exclusion du syndicat. SUD-Rail "soutient les salariées et a déposé une plainte au pénal", selon le communiqué.

Pour sa part, l'entreprise de nettoyage Reinier, basée à Marseille, note dans un communiqué que, "concernant les faits de harcèlement sexuel, dès qu'ils ont été portés à notre connaissance, notre entreprise a immédiatement ouvert une enquête interne et pris les mesures de prévention nécessaires à la sécurité et à l'intégrité de ses salariés".

"Des auditions ont été réalisées et se poursuivent, les conclusions de cette enquête seront portées à la connaissance du CHSCT lors d'une réunion extraordinaire. Si les faits sont avérés, des sanctions seront bien sûr prises à l'encontre des salariés fautifs", ajoute l'entreprise.

Pour ce qui concerne la dénonciation de racket à l'emploi, "le CHSCT en a été informé et les éléments en notre possession ont été transmis à l'inspection du travail", précise l'entreprise, ajoutant que "la justice a été saisie" et que "l'instruction est en cours".

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