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Négociation emploi : "la balle est dans le camp du patronat", selon la CFDT

Le patron de la CFDT, Laurent Berger, dans la cour de l'Elysée à l'issue d'une rencontre avec François Hollande, le 21 décembre 2012 [Jacques Demarthon / AFP/Archives] Le patron de la CFDT, Laurent Berger, dans la cour de l'Elysée à l'issue d'une rencontre avec François Hollande, le 21 décembre 2012 [Jacques Demarthon / AFP/Archives]

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a estimé vendredi à propos de la négociation sur la sécurisation de l'emploi que la balle était "dans le camp du patronat", ajoutant que s'il "ne bouge pas", il n'y aura pas d'accord à l'issue des réunions des 10 et 11 janvier.

"Je ne ferai pas de pronostic" sur l'éventualité d'un compromis, "mais si le patronat ne bouge pas, il n'y aura pas d'accord", a prévenu Laurent Berger sur France Inter. Il a jugé la situation "difficile" dans cette "négociation cruciale".

"Il faut que la semaine prochaine, enfin, le patronat comprenne qu'on ne peut pas ne pas avoir de droits nouveaux pour les salariés", a-t-il affirmé.

Parmi ces droits figurent "la réduction des temps partiels subis, une complémentaire santé pour tous, des droits rechargeables à l'assurance chômage, et, enfin, une taxe pour limiter les contrats courts", principale pomme de discorde entre les syndicats (CDFT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC) et le patronat (Medef, CGPME, UPA).

"La CFDT est convaincue qu'il est nécessaire d'avoir un accord sur la sécurisation de l'emploi, mais ce sont nos exigences aujourd'hui pour que nous nous engagions", a poursuivi M. Berger.

Le patron de la CFDT a aussi déploré que la CGT, qui combat déjà un éventuel accord, ne soit pas "entrée sur le terrain". "Si la CGT était entrée dans cette négociation, ça aurait été un plus pour les salariés", a-t-il regretté.

Interrogé par ailleurs sur l'objectif du chef de l'Etat d'une inversion de la courbe du chômage à la fin de l'année, M. Berger a répondu que cela lui "semblait très difficile".

Au lendemain de la nomination de son prédécesseur François Chérèque à l'Inspection générale des affaires sociales, Laurent Berger a aussi réfuté que la CFDT soit "l'alliée ou l'amie du gouvernement". "La CFDT est critique, exigeante, constructive et totalement indépendante", s'est-il défendu.

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