Une véritable frénésie médiatique s’est emparée du village de Bugarach, à l’approche du 21 décembre 2012.Impossible d’être passé à côté, sauf pour ceux qui n’ont pas ouvert un journal ou regardé une chaîne d’information lors des six derniers mois. Bugarach, petit village de l’Aude de deux cents âmes, serait l’un des seuls lieux sur Terre à résister à la fin du monde du 21 décembre 2012.
Une rumeur folle lancée voici deux ans et qui, depuis, a fait le tour des télévisions du monde entier.
Venus d’Amérique, de Russie, du Japon, d’Allemagne, de Slovaquie, les journalistes ont investi depuis plusieurs mois la petite commune, sillonnant ses ruelles à la recherche d’habitants excédés. Quitte à se filmer ou se photographier entre eux. Les uns viennent pour quelques heures ou quelques jours, d’autres pour un documentaire de plusieurs mois. Sans réel esprit de compétition, sachant que les "illuminés" de la fin du monde, au final, ne courent pas les rues.
Quand le soufflé sera retombé
Les riverains ne cachent pas leur exaspération face à cette agitation, mais cette ruée vers l’or médiatique a aussi du bon, en particulier pour les quelques commerces du secteur. Les chambres d’hôtes ont fait le plein pour la semaine, les restaurateurs servent davantage de couverts.
Et ce focus hors-norme aura eu le mérite d’attirer certains touristes de la région, ou de l’Espagne proche, qui n’auraient auparavant pas su situer Bugarach sur une carte.
Mais le soufflé pourrait vite retomber. Micros ou caméras en main, les journalistes devraient être plus d’une centaine, vendredi, à retransmettre en direct la prétendue fin du monde. Avant de repartir aussi vite qu’ils sont venus.
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