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Ces profs heureux d'exercer leur métier

Image d'illustration.[JEFF PACHOUD / AFP]

Ils ont plus ou moins d’expérience mais sont tous fiers d’exercer leur travail. Témoignages de ces profs heureux en plein lancement de la campagne de recrutement du ministère de l'Education Nationale.

 

> "Mes élèves m'apportent autant que ce que je leur apporte"

Christine Berry, professeur d'histoire-géographie au Lycée autogéré de Paris (LAP)21 ans d'enseignement

"Pour se sentir mieux dans sa vie de prof, l'un des remèdes, c'est d'établir des relations de personne à personne avec les élèves. 

Je pense qu'il faut les considérer avec bienveillance et compassion, qu'il faut tout simplement les aimer en prenant bien conscience du fait que ce ne sont encore que des êtres en développement. 

Dans mon lycée, le LAP, nous valorisons les élèves pour ce qu'ils savent faire : réparer un ordinateur ou installer un logiciel (le lycée est autogéré, NDLR), par exemple. Nos élèves peuvent autant nous apporter que ce que nous leur apportons : il faut installer une relation d’échange profitable à chacun. 

J'aime mon métier. Mais mon métier dépasse complètement la relation frontale avec une classe. Il ne s'arrête pas à la transmission du savoir."

 

> "Oui, je suis épanoui dans mon travail"

Buddy Dirat, professeur d'anglais au Centre Jean Lagarde de Ramonville Saint-Agne (collège et lycée, Haute-Garonne), 5 ans d'enseignement

"J'ai commencé l'enseignement assez jeune, à 22 ans. Très vite, j'ai noué un bon contact avec mes élèves. Je suis parvenu à créer une certaine proximité avec eux en me montrant particulièrement tolérant, passionné. Mais il faut aussi dire que dès le départ, j'ai eu la chance d'avoir été bien encadré par mes collègues.

Voir qu'on réussit à faire progresser ses élèves, voilà l’essentiel dans le métier d'enseignant. Un élève qui n'a pas forcément atteint le niveau attendu mais qui a progressé, c'est déjà beaucoup.

Quant à l'anglais, ma matière, c'est un excellent moyen d'aborder les choses sous un autre angle :  abordez la culture hip-hop en cours, par exemple, et les élèves apprendront beaucoup mieux leur vocabulaire."

 

> "Mon métier est l'un des plus beaux au monde"

Bernadette Vinatier, professeur d'histoire-géographie au Lycée Saint-Sernin de Toulouse, 38 ans d'enseignement

"C'est ma 38e année d'enseignement mais aujourd'hui encore, je peux dire que je suis fière d'exercer mon métier. 

Selon moi et dans l'absolu, au-dessus de tout, il y a soigner les gens... Mais juste après, il y a enseigner : agir sur la matière humaine en participant à la formation des jeunes. Selon moi, c'est un métier nettement plus beau que je ne sais quelle profession permettant de gagner beaucoup d'argent.

J'aime particulièrement ma tranche d'âge, les 15 à 17 ans : c'est un âge où quoi qu'il en soit, on est gai, on est vivant. Grâce à leur vivacité, grâce à leur esprit critique, les élèves m'ont toujours apporté sur le plan personnel.

 

> "Mes élèves me surprennent toujours"

Pandora Burgess, professeur d'anglais au collège de l'Externat Saint-Joseph, à Ollioules (Var), 13 ans d'enseignement

"A mes débuts, j'étais stressée. J'avais peur de ne pas montrer assez d'autorité. Mais l’enseignement m’a immédiatement plu. 

Aujourd'hui, mes élèves apportent toujours quelque chose de nouveau. Année après année, ils me surprennent encore. C'est ce que j'adore dans le métier d'enseignant. 

De mon côté aussi, à chaque rentrée, je prends beaucoup de temps à rechercher de nouvelles méthodes, de nouveaux angles pour aborder mes cours. Il est très important de ne pas s'installer dans sa petite routine.  

Et enfin, au fur et à mesure, j'ai gagné en autorité naturelle avec mes élèves : il n'y a plus besoin de sanction, j'arrive à négocier avec eux sans devoir les punir."

 

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