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La recherche embryonnaire pourrait être autorisée

Image d'illustration[Frank Perry / AFP/Archives]

La suite du débat sur la proposition de loi visant à autoriser, sous certaines conditions, la recherche embryonnaire aura lieu mardi soir, à 22h au Sénat. Une proposition qui est loin de faire l'unanimité.  

Une proposition des radicaux de gauche...

Le parti radical de gauche (PRG) de Jean-Michel Baylet est à l'origine de cette proposition. Elle a été rédigée par Françoise Laborde, sénatrice de Haute-Garonne, et déposée par Jacques Mézard, le président du groupe RDSE au Sénat (Rassemblement Démocratique et Social européen). Pour le RDSE, la loi de 2011 relative à la bio-éthique souffre d'incohérence : certes, elle maintient le principe de l'interdiction de la recherche embryonnaire, mais dans le même temps, elle pose les conditions permettant de se soustraire à l'interdiction. L'autorisation encadrée permettrait, selon les radicaux, de donner des signaux clairs et positifs envers la communauté scientifique et rattraper le retard français pris dans la recherche sur les cellules souches.

 

...qui a reçu l'approbation de Geneviève Fioraso, ministre de la Recherche

La discussion de la proposition de loi a débuté le 15 octobre au Sénat. A cette ocasion, la ministre de la recherche, Geneviève Fioraso, s'est déclarée favorable à l'autorisation, "sous certaines conditions", de la recherche embryonnaire. Selon elle, la position de la France manque de visibilité en la matière. "Il faut passer d’une recherche interdite par principe et nécessitant une dérogation à une recherche autorisée, mais contrôlée", a-t-elle déclaré.  

 

Un débat avancé et tardif

Au départ, l'examen du texte au Sénat devait se prolonger le 13 décembre. Mais il a été avancé à ce soir, le 4 décembre, et à un créneau horaire peu propice au débat : de 22h à 00h30. Un avancement de calendrier "discret" qui surprend les opposants à la proposition de loi, comme l'abbé Pierre-Hervé Grosjean, très actif sur les réseaux sociaux.

 

La recherche embryonnaire est-elle indispensable ?

Les opposants à la proposition de loi avancent un nouvel argument de poids contre la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Le dernier prix Nobel de Médecine, le professeur Yamanaka, a été récomponsé pour sa découverte des cellules souches pluripotentes induites (iPS). Ces cellules souches reprogrammées représentent une avancée saluée par la communauté scientifique mondiale. Elles permettent surtout de contourner les préoccupations éthiques, car elles ne touchent pas à l'embryon. Mais selon la ministre de la Recherche, Geneviève Fioraso, "la recherche a besoin d'une fertilité croisée : elle doit reposer sur l’utilisation à la fois des cellules souches embryonnaires, des cellules souches adultes et des cellules IPS." Une position ministérielle vivement critiquée par la fondation Lejeune, du nom du scientifique ayant découvert la trisomie 21 : "ni complémentaires ni concurrentes, les cellules iPS ont simplement dépassé les cellules souches embryonnaires", affirmait-elle dans un communiqué datant de novembre, suite à la réception du Professeur Yamanaka. 

 

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La recherche embryonnaire, qu'est-ce que c'est ?

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