C'est le grand soir. Apprêtées comme des princesses, habillées par les plus grands couturiers, une vingtaine de jeunes filles feront samedi leur entrée dans le gotha mondial à l’occasion du célèbre Bal des Débutantes. Stéphane Bern, maître de cérémonie, décrypte cette soirée de prestige.
D’où vient le Bal des Débutantes, dont c’est la 20e édition cette année ?
Il est dit que le Bal des débutantes a des origines britanniques, mais il vient en réalité de France, en référence à la présentation des jeunes filles de bonnes familles à la Cour du Roi. Elles faisaient alors leur entrée dans le monde. Exporté en Grande-Bretagne, le Bal est revenu dans les années 50, avant un nouveau déclin. Puis il y a eu la reprise d’Ophélie Renouard, voici 20 ans. C’était un mélange entre le Bal des débutantes traditionnel et le Queen Charlotte’s Bal, avec la volonté de se tourner davantage vers la haute couture.
Que représente-t-il aujourd’hui ?
Le Bal est une présentation au monde de futures célébrités. Des filles de personnalités de l’industrie, de l’économie, de la politique, des médias, du cinéma, et, encore un peu, de l’aristocratie. Le Bal n’est pas ringard, ce sont de vraies stars en devenir.
D’où sont issues ces jeunes filles ?
Elles ont entre 16 et 21 ans, venues de 12 pays différents, notamment le Vietnam, la Turquie, et bien sûr les Etats-Unis. Depuis 20 ans, leur présence est due à la cooptation. Les mères rêvent de voir leurs filles participer au Bal, car il fascine toujours autant les gens.
La participation est-elle payante ?
Les Débutantes ne payent pas pour venir, elles sont invitées. Mais il leur est proposé de donner ce qu’elle veulent pour une œuvre caritative, à savoir, cette année, Enfants d’Asie.
Et qu’en est-il de leurs cavaliers ?
Les Débutantes viennent avec leur famille, et choisissent souvent leur frère comme cavalier. Elles peuvent aussi venir avec leur petit copain. Et si elles ne sont pas accompagnées, le Bal dispose d’un vivier de jeunes hommes bien nés et bien élevés.
Selon vous, le rôle des Débutantes va bien au-delà de leur participation…
Elles vivent un véritable rêve, dans Paris, la ville lumière, sur ce qui est considéré comme la plus belle place du monde, la Concorde. C’est une exaltation devant les caméras du monde entier. Et derrière les bijoux, les fleurs, les décorations, les robes, derrière cette vitrine unique, ce n’est pas du luxe, mais ce sont des emplois, comme disent les couturières qui les habillent. On vend ainsi notre savoir-faire français. C’est, en quelque sorte, du redressement productif ! »
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