Les ministres de l'Ecologie Delphine Batho, du Transport Frédéric Cuvillier et de l'Agriculture Stéphane Le Foll "confirment la nécessité de poursuivre le déroulement du projet de transfert de l'aéroport de Nantes-Atlantique" sur le site de Notre-Dame-des Landes, dans un communiqué commun samedi. Aucun acte de défrichement ne devrait toutefois avoir lieu avant 6 mois a assuré samedi l'entourage du ministre de l'Agriculture.
Huit personnes ont été interpellées et un gendarme ainsi que deux opposants ont été blessés samedi au cours de vifs affrontements entre forces de l'ordre et occupants hostiles au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, a annoncé la préfecture.
Le gendarme est victime d'un "trauma sonore", a-t-on indiqué de même source. En revanche, aucune précision n'a été apportée sur la gravité des blessures des deux personnes qui ont été évacuées par les pompiers. Ces derniers avaient été appelés par les opposants, a-t-on précisé de même source.
Parmi les personnes interpellées, l'une avait un cocktail molotov à la main et l'autre une fronde, a-t-on indiqué.
Les forces de l'ordre ont lancé vendredi matin une vaste opération d'expulsion et de destruction de squats d'opposants sur le site du futur aéroport. Cette opération, qui a repris samedi matin, était en cours depuis les premières heures du jour.
Lors des heurts de vendredi, deux gendarmes, un manifestant et deux journalistes ont été blessés. Trois personnes ont été interpellées, dont deux ont été relâchées après un contrôle d'identité, selon la préfecture.
Une manifestation d'opposants est prévue à Nantes dans l'après-midi vers 15h00 (14h00 GMT), une semaine après celle qui a réuni entre 13.500 et 40.000 personnes sur le site samedi dernier.
Cocktails molotov, tirs tendus de fusée de détresse, pierres ou bouteilles en verre du côté des manifestants, grenades lacrymogènes et assourdissantes du côté des forces de l'ordre: les affrontements ont repris samedi matin. La veille, les forces de l'ordre ont lancé une importante opération d'expulsion et de destruction de squats d'opposants.
Depuis des mois, les adversaires du projet s'étaient installés sur le site qui s'étend sur 1.650 hectares de terres agricoles.
"Il est hors de question de laisser un kyste s'organiser", a prévenu vendredi le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, à propos de l'opération d'expulsion.
L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes doit remplacer celui de Nantes en 2017, le début des défrichements du site étant prévu en janvier 2013.
Au sein du gouvernement et de la majorité de Jean-Marc Ayrault, ce projet complique les relations entre les socialistes et ses partenaires écologistes d'EELV, dont certains élus soutiennent ouvertement les opposants.